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Benoît XVI parle du péché originel

Extrait de sa catéchèse d’hier :

De ces récits de la création, je voudrais mettre en avant un dernier enseignement : le péché engendre le péché et tous les péchés de l’histoire sont liés entre eux. Cet aspect nous amène à parler de ce qu’on appelle le « péché originel ». Quelle est la signification de cette réalité, difficile à comprendre ? Je voudrais seulement donner quelques éléments. Nous devons tout d’abord considérer  qu’aucun homme n’est enfermé en lui-même, personne ne peut vivre que par soi-même et pour soi-même ; nous recevons la vie d’un autre et cela, non seulement au moment de notre naissance, mais tous les jours.

L’être humain est un être en relation : je ne suis moi-même que dans le tu et à travers le tu, dans une relation d’amour avec le Tu de Dieu et le tu des autres. Et bien le péché consiste à bouleverser ou à détruire cette relation avec Dieu, c’est son essence : détruire la relation avec Dieu, la relation fondamentale, se mettre à la place de Dieu. Le Catéchisme de l’Eglise catholique affirme qu’avec le premier péché, l’homme « a fait choix de soi-même contre Dieu, contre les exigences de son état de créature et dès lors contre son propre bien » (n.398). Une fois bouleversée la relation fondamentale, les autres pôles de la relation sont aussi compromis ou détruits, le péché ruine la relation et ainsi il ruine tout, parce que nous sommes des êtres de relation.

Maintenant, si la structure relationnelle de l’humanité est bouleversée dès le commencement, tout homme entre dans un monde marqué par ce bouleversement des relations, entre dans un monde bouleversé par le péché, et il en est marqué personnellement ; le premier péché porte atteinte à la nature humaine et la blesse (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, 404-406). Et seul, l’homme ne peut pas sortir de cette situation, il ne peut se racheter tout seul ; seul le Créateur peut rétablir des relations justes. C’est seulement si celui de qui nous nous sommes éloignés vient à nous et nous tend la main avec amour, que des relations justes peuvent être nouées de nouveau.

C’est ce qui se passe en Jésus-Christ, qui accomplit exactement le parcours inverse de celui d’Adam, comme le décrit l’hymne du second chapitre de la Lettre de saint Paul aux Philippiens (2,5-11) : alors qu’Adam ne reconnaît pas sa nature de créature et veut se mettre à la place de Dieu, Jésus, le Fils de Dieu, est dans une relation filiale parfaite avec le Père, il s’abaisse, se fait serviteur, parcourt le chemin de l’amour en s’humiliant jusqu’à la mort sur la croix, pour remettre en ordre les relations avec Dieu. La croix du Christ devient ainsi le nouvel arbre de vie.

 

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