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Les évêques suisses font une réponse de Normands…

L’assemblée de la conférence des évêques suisses s’est penchée comme prévu sur la question de l’initiative populaire « Financer l’avortement est une affaire privée ». Les évêques étant très divisés sur la question, la conférence épiscopale a pondu un communiqué mi-chèvre mi-chou. Au lieu de soutenir à fond cette initiative lancée par des élus pro-vie, ils ergotent sur le fait que l’initiative n’est pas contre l’avortement, et que donc, si « les évêques jugent positif » que l’initiative « combatte la “normalité” institutionnalisée de l’avortement », « la discussion sur la manière de le financer ne suffit pas en vue d’une décision pour ou contre l’avortement », et qu’il faut « parvenir à un renversement d’opinion sur la question de l’avortement ». Ce qui est parler pour ne rien dire. Les évêques savent parfaitement qu’il est impossible, dix ans après la votation qui a légalisé l’avortement avec un score de plus de 72%, de revenir sur la loi. Ils savent parfaitement, en revanche, que selon l’enseignement de Jean-Paul II dans Evangelium vitæ, on doit soutenir toute proposition qui permette de revenir un peu en arrière si cette proposition est faite par des gens qui sont contre l’avortement.

Ainsi, le site internet des magazines L’Express et L’impartial peut-il titrer : « IVG : les évêques ne prennent pas position ». Et voilà. Tandis que d’autres médias croient pouvoir laisser entendre que les évêques sont plutôt contre l’initiative, puisqu’ils ont interrogé le porte-parole de la conférence épiscopale, Mgr Markus Büchel, et que celui-ci est précisément l’évêque qui l’avait attaquée…

Le comité d’initiative a tout simplement répondu :

« Ce que veulent les évêques n'est malheureusement pas applicable politiquement, alors que l'initiative populaire veut libérer tous les Suisses de l'obligation de financer l'avortement. »

Commentaires

  • "Les évêques savent parfaitement qu’il est impossible, dix ans après la votation qui a légalisé l’avortement avec un score de plus de 72%, de revenir sur la loi."

    Pourquoi impossible ??
    Si on a réussi à manipuler l'opinion au point de parvenir à ce score, pourquoi ne parviendrait-on pas à la démanipuler dans l'autre sens ?

    Attention de bien distinguer les illusions du réel. Une loi humaine n'a strictement rien de sacré ou d'intangible. Ce sont quelques mots alignés par les plus forts du moment. Si l'Eglise et les hommes de bonne volonté voulaient s'en donner les moyens tout ça volerait en éclat.

    C'est bien parce que ici l'Eglise suisse refuse de combattre que revenir sur une loi est impossible, et non l'inverse !!

  • Et qu'en dit l'évêque de Séez!
    Mauvaise blague.
    Cette réponse en demi teinte est vraiment terrible car il faut qu'un oui soit oui et un non soit non.
    Il n'y a jamais rien de définitif par rapport aux fausses valeurs et incertitudes.
    Et si une question dans une votation est mal posée , il faut le dire aussi, et signaler que la réponse donnée à une mauvaise question devra se rapprocher le plus de ce qui est la culture de vie contre la culture de mort.
    L'Eglise catholique en Suisse est bien aussi "malade" que celle qui est en France, par rapport à de mauvaises orientations de société auxquelles on ne s'est pas opposé avec suffisamment de conviction depuis des décennies.

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