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L’énorme scandale qui n’émeut personne

Des centaines de reliques de saints (munies de leurs certificats signés par des évêques) vont être mises en vente demain à Alençon.

La loi interdit la vente de restes humains, et, bien évidemment, l’Eglise a toujours interdit la vente de reliques. Il est inconcevable qu’un catholique vende des reliques. Or le commissaire priseur d’Alençon, Me Patrice Biget, s’affiche comme catholique pratiquant et ne voit pas du tout où il y aurait un problème. Cela montre le degré de perte de la foi, y compris chez des gens qui se disent pratiquants.

Au moins on pourrait penser que le diocèse se précipiterait pour acheter ces reliques et les rendre à la vénération des fidèles. Mais pas du tout. L’évêque se contente de dire qu’il « désapprouve de telles ventes »…

C’est pourquoi le commissaire priseur pense que les acheteurs seront à 80% « des orthodoxes et communautés intégristes » : ceux qui savent encore ce que sont des reliques.

Commentaires

  • On parle de reliques pour parler soit du corps ou alors d'objets.

    Est-ce que l'Eglise se prononce pour la relique en tant que telle ou pour le corps?

    J'ai en effet du mal à cerner le problème que pourrait poser le commerce d'objets ayant appartenu à quelque'un, fut-il canonisé.

    Enfin, si un distinguo est à opérer ici, s'agit-il de corps ou d'objets?

  • La prochaine fois, j'irais voir le lien avant de parler, il s'agit (au moins pour partie) de corps.

    Mais je garde ma question sur le commerce de reliques non corporelles.

  • Je parlais de reliques corporelles. Pour moi c'est ce qui est véritablement relique, et c'est ce que suggère aussi, semble-t-il, l'Académie française:

    Ce qui reste d'un saint après sa mort, soit le corps entier, soit une partie du corps, soit même ce qui lui a appartenu, qui a été à son usage;

    Le "même" indique qu'il s'agit d'une extension.

    D'autre part, le droit canonique ne parle que deux fois des reliques. La première fois c'est pour dire:

    1190. Il est absolument interdit de vendre des saintes reliques.

    Sans précision. L'autre fois, c'est pour dire:

    1237. L'antique tradition d'inclure des reliques de martyrs ou d'autres saints sous l'autel fixe sera conservée.

    Or ici il s'agit forcément d'une relique corporelle. Et l'expression "saintes reliques" du 1190 laisse entendre qu'il s'agit également de reliques corporelles.

    Je n'aurais certainement pas écrit ce que j'ai écrit s'il s'était agi uniquement d'objets et de vêtements. Toutefois, à mon sens, on ne devrait pas vendre non plus des objets ayant intimement et longuement appartenu à un saint.

  • Ca semble émouvoir quelqu'un: http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2012/12/vente-aux-%C3%A9nch%C3%A8res-%C3%A0-avignon-saisie-des-reliques.html

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