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Dédicace de l’Archibasilique du Très Saint Sauveur

Inscription sur le portique de la cathédrale :

DOGMATE • PAPALI • DATVR • AC • SIMVL • IMPERIALI
QVOD • SIM • CVNCTARVM • MATER • ECCLESIARVM
HIC • SALVATORIS • CAELESTIA • REGNA • DATORIS
NOMINE • SANXERVNT • CVM • CVNCTA • PERACTA • FVERVNT
QVAESVMVS • EX • TOTO • CONVERSI • SVPPLICE • VOTO
NOSTRA • QVOD • HAEC• AEDES• TIBI • CHRISTE • SIT• INCLYTA • SEDES

De droit papal et impérial, il est établi
que je sois la Mère de toutes les Églises.
Lorsque cet édifice fut entièrement terminé,
on voulut me dédier au Divin Sauveur, qui donne le royaume céleste.
A notre tour, par d’humbles vœux et tournés vers vous nous vous prions,
ô Christ, afin que de cet illustre temple vous fassiez votre siège glorieux.

Commentaires

  • ou ... Saint-Jean de Latran ! Lieu magnifique. Il ne faut pas oublier de voir de baptistère, merveille d'architecture.

  • Oui tiens à ce propos : saurez-vous m'apprendre ce qui a conduit au changement de nom de cette église, ainsi que le changement d'intitulé de la fête entre le calendrier de 1962 et celui de 1970 ? Merci.

  • Il n'y a pas eu de changement de nom. Il s'agit d'une "église-baptistère", édifiée par Constantin en son palais du Latran: l'église est dédiée au Sauveur, le baptistère (là où il y avait la piscine où fut baptisé Constantin) à saint Jean Baptiste. On l'appelle couramment "Saint-Jean de Latran", mais le vrai nom de l'église, qui est la cathédrale du pape, est "Saint-Sauveur"...

  • Je parle de mémoire, Daoudal, sans vérifier mes sources. Constantin fut seulement baptisé sur son lit de mort, et je doute que ce fut à Rome. Il est mort et enterré à Constantinople, sa nouvelle capitale.

  • Moi aussi, de mémoire, c'est ce que je dirais. Mais dans mes notes liturgiques je dis ce que dit le bréviaire:

    Ce fut quand l’empereur Constantin eut obtenu la santé et le salut par le sacrement du baptême, qu’il fut permis pour la première fois aux Chrétiens, par une loi de ce prince, de bâtir partout des églises ; et il les excita à la construction de ces édifices sacrés, non seulement par son édit, mais encore par son exemple. Il dédia, en effet, dans son palais de Latran, une église au Sauveur, tout près de laquelle il édifia aussi une basilique sous le nom de saint Jean-Baptiste, au lieu même où, baptisé par saint Sylvestre, il avait été guéri de la lèpre de l’infidélité.

  • Puisque nous en sommes à la conversion des princes, faisons rappel ici de notre bon Roi Henri, dont le chapitre de Saint-Sauveur du Latran commémore solennellement l'adhésion à la vraie foi lors des célébrations de la Sainte-Luce, le 13 décembre, ainsi que le don royal de l'abbaye de Clairac assorti d'une rente de cinquante mille livres. Ce prince-ci n'avait peut-être pas autant tué dans sa famille que le Stambouliote - si l'on peut parler par anticipation -, mais autres temps, autres moeurs. En tout cas l'un et l'autre avait jeté les bases de la tolérance religieuse, dont on sait ce qu'elle devint assez rapidement, ici et là.

  • L'archibasilique Saint-Jean de Latran porte sur son fronton, en lettres énormes, la dédicace suivante :
    "de omnium urbis et orbis ecclesiarum mater et caput", qui signifie "mère et tête de toutes les églises de la ville et du monde".

    D'après les livres d'histoire, Constantin est mort presque subitement le 22 mai 337 à Nicomédie, aujourd'hui Izmit, sur la côte est du Bosphore, en Asie donc, et il fut enterré dans l'église des Saints-Apôtres de Constantinople qu'il avait construite (Cesar pontem fecit).

    Il fut baptisé in extremis sur son lit de mort par l'évêque Eusèbe de Nicomédie, semi-arien notoire.

    Il est possible, toutefois, que le bréviaire ait raison. Il y a bien d'autres erreurs historiques qu'on peut subodorer...

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