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Sainte Hildegarde

Le 17 septembre, les bénédictins font depuis toujours mémoire de sainte Hildegarde, abbesse et fondatrice de deux monastères, et il y a une procession solennelle de ses religques à Rüdesheim, au pied de l’abbaye d’Eibingen. Pourtant Hildegarde n’a jamais été canonisée. Son procès quatre fois commencé n’aboutit jamais… et elle fut néanmoins inscrite comme sainte au martyrologe à la fin du XVIe siècle.

Rebondissement, cette année : le 10 mais 2012, le pape Benoît XVI reconnaissait officiellement la sainteté de sainte Hildegarde en approuvant la promulgation d’un décret étendant son culte à l’Eglise universelle et inscrivant son nom au catalogue des saints (ce qui est fait depuis quatre siècles…).

Puis, le 27 mai, Benoît XVI annonçait son intention de proclamer sainte Hildegarde docteur de l’Eglise le 7 octobre prochain, conjointement avec saint Jean d’Avila, à l’occasion de l’ouverture du synode.

Auparavant, le 1er et le 8 septembre 2010, Benoît XVI avait prononcé deux catéchèses sur sainte Hildegarde, dans sa série sur les grandes saintes du moyen âge.

Ainsi le pape mélomane et pianiste va-t-il faire docteur de l’Eglise la plus grande sainte musicienne de l’histoire de l’Eglise. Car les œuvres de sainte Hildegarde sont des chefs-d’œuvre de plain chant flamboyant. Toutefois c’est surtout le contenu théologique des visions de la « prophétesse teutonique » qui intéresse le pape. Dans ses catéchèses, il n’évoquait la musique qu’in fine, parmi les autres talents de ce personnage fascinant :

« Dans d'autres écrits, enfin, Hildegarde manifeste la versatilité des intérêts et la vivacité culturelle des monastères féminins du Moyen âge, à contre-courant des préjugés qui pèsent encore sur l'époque. Hildegarde s'occupa de médecine et de sciences naturelles, ainsi que de musique, étant dotée de talent artistique. Elle composa aussi des hymnes, des antiennes et des chants, réunis sous le titre de Symphonia Harmoniae Caelestium Revelationum (Symphonie de l'harmonie des révélations célestes), qui étaient joyeusement interprétés dans ses monastères, diffusant un climat de sérénité, et qui sont également parvenus jusqu'à nous. Pour elle, la création tout entière est une symphonie de l'Esprit Saint, qui est en soi joie et jubilation. »

A propos du Saint-Esprit, j’avais reproduit à la Pentecôte 2009 la traduction du texte d’une séquence de sainte Hildegarde.

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