Horst Seehofer, président de la CSU et ministre-président de Bavière, menace de quitter la coalition d’Angela Merkel (donc de la mettre en minorité) si de nouvelles concessions sont faites aux pays de la zone euro en difficulté. La contribution de l’Allemagne au mécanisme de renflouement est déjà « limite », dit-il au magazine Stern. « Le temps vient où le gouvernement de Bavière et la CSU ne pourront plus dire oui. Et moi non plus je ne pourrai plus soutenir cela. Et la coalition n’a pas la majorité sans les sièges de la CSU. »
Horst Seehofer craint que les marchés ne se tournent très bientôt vers l’Allemagne en se demandant si elle peut vraiment faire face à toutes les opérations de sauvetage. Il voit là un risque majeur.
Et, comme les gouvernements finlandais et néerlandais, il n’accepte pas le soi-disant accord obtenu au dernier sommet, où Angela Merkel a fini par accepter une modification des règles du (futur) MES pour aider l’Italie et l’Espagne : « Nous étions en train de discuter du pacte de stabilité au Bundestag, et, exactement au même moment, les dirigeants de certains pays de la zone euro travaillaient à assouplir précisément ces critères de stabilité. Qui peut comprendre cela ? »
Après l’opposition de la Finlande et des Pays-Bas, les Slovaques paraissent prendre le même chemin. Le Premier ministre (pourtant super-européiste) Robert Fico a déclaré que son pays ne mettrait pas plus d’argent dans les sauvetages sans des garanties de réformes : « La patience de notre peuple commence à être usée jusqu’à la corde… »