En 1921 fut inscrite au 28 juin la fête de saint Irénée. Ce qui montre que même à Rome on ne savait plus ce qu’était une vigile, puisqu’on remplaçait la préparation pénitentielle de la grande fête des Apôtres fondateurs de la Rome chrétienne par une fête de saint. Ce fut l’un des bons points de la réforme de Jean XXIII, en 1960, que de déplacer la fête de saint Irénée et de rétablir la vigile.
Il ne reste plus qu’à retrouver le sens de la vigile…
Dom Guéranger :
« La rigueur que sait s’imposer un peuple à certains jours de préparation, est une marque de la foi qu’il a conservée ; elle montre qu’il comprend la grandeur de l’objet proposé par la sainte Liturgie à son culte. Chrétiens d’Occident, nous dont Pierre et Paul sont la gloire devant les hommes et devant Dieu, songeons au Carême que les Grecs schismatiques commencent au lendemain des solennités pascales, en l’honneur des Apôtres, et qui ne prend fin qu’aujourd’hui. Le contraste sera de nature à nous faire dominer les penchants d’une mollesse où l’ingratitude aurait trop de part. Du moins, puissions-nous racheter en ferveur, en actions de grâces et amour, les privations dont tant d’églises, malgré leur séparation d’avec Rome, ont conservé l’usage. »