Grâce à un mandat d’arrêt international, le Pakistan avait pu faire arrêter à Dubaï et rapatrier Abid Malik, l’un des deux suspects officiels dans l’assassinat de Shahbaz Bhatti.
Abid Malik a comparu devant la cour antiterroriste de Rawalpindi, et la police a fait valoir qu’il n’y avait aucune prevue de sa culpabilité. Abid Malik est donc blanchi.
Dans un sens c’est une bonne nouvelle: la méchante thèse d’un meurtre pour raisons personnelles s’estompe.
Mais du coup, une fois de plus, il n’y plus de coupables…
« C’est une nouvelle tactique dilatoire », dit Mgr Anthony Rufin, l’évêque d’Islamabad, grand ami du ministre assassiné. « Mais justice différée est justice refusée. » La police se livre à un jeu détestable, répandant des rumeurs et arrêtant des gens pour montrer ensuite qu’ils ne sont pas impliqués, souligne l’évêque. Alors qu’elle blanchit Malik après l’avoir arrêté, « nous exigeons l’arrestation des vrais coupables », ajoute-t-il.
(Asianews)