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Quand Jebali rêve tout haut

Lors d’un gigantesque meeting d’Ennahda, dimanche à Sousse, Hamadi Jebali, secrétaire général du parti et probable futur Premier ministre, a déclaré dans une envolée lyrique que les Tunisiens sont « à un moment historique, dans un nouveau cycle de civilisation, inch’Allah, dans le sixième califat, inch’Allah ». Et de souligner qu’il sera avec son parti « le 6e calife bien guidé ».

Ces propos ont été accueillis avec stupeur par tous les gogos qui croyaient que Hamadi Jebali était le représentant de l’aile la plus modérée du parti islamiste. Et l’un des deux partis en discussion pour la formation d’un gouvernement a rompu les pourparlers avec Ennahda.

Le « 6e calife bien guidé » : il y a eu quatre « califes bien guidés », les successeurs immédiats de Mahomet. Beaucoup ajoutent un cinquième « calife bien guidé », Omar Abdelaziz (682-720). Hamdi Jebali serait donc le successeur des califes des débuts de l’islam…

Le porte-parole d’Ennahda a tenté d’expliquer que l’on avait enlevé le propos de son contexte, que Jebali faisait allusion aux principes vertueux des premiers califes, mais que bien évidemment Ennahda était engagé dans une démocratie pluraliste et dans le régime républicain…

Or c’est un secret de polichinelle qu'Ennahda, comme tous les partis islamistes, comme les Frères musulmans en Egypte, ont l’intention, plus ou moins explicite, de reconstituer le califat.

Commentaires

  • Impressionnant. Aucun média français n'en a parlé pour le moment. Merci M. Daoudal pour votre travail de réinformation. Souhaitons que cela se sache.

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