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Sainte Monique

Augustini magni patris
Atque suæ piæ matris
Laudes et præconia
Decantemus, venerantes
Et optata celebrantes
Hodie solemnia.

Mater casta, fide gnara,
Vita Clara, Christo chara,
Hæc beata Monica
De profano propagatum,
Nunc jam parit suum natum
In fide catholica.

Felix imber lacrymarum
Quo effulsit tam præclarum
Lumen in Ecclesia !
Multo fletu seminavit,
Germen ubi reportavit
Metens in lætitia.

Plus accepit quam petivit :
O quam miro tunc gestivit
Spiritus tripudio,
Cernens natum fide ratum,
Sed et Christo jam sacratum
Toto mentis studio !

Hæc egenis ministravit
Et in eis Christum pavit,
Mater dicta pauperum ;
Curam gerens infirmorum,
Lavit, stravit et eorum
Tersit sordes vulnerum.

O matrona gratiosa
Quam transfigunt amorosa
Crucifixi stigmata !
His accensa sic ploravit
Lacrymias quod irrigavit
Pavimenti schemata.

Pane cœli saturata,
Stat a terris elevata,
Cubiti distantia ;
Mente rapta exultavit :
« Volitemus, exclamavit,
Ad cœli fastigia. »

Eia, mater et matrona,
Advocata et patrona
Sis pro tuis filiis,
Ut dum carne exuemur,
Nato tuo sociemeur
Paradisi gaudiis. Amen.

Célébrons les louanges, redisons les mérites d’Augustin le grand docteur et de Monique sa pieuse mère ; fêtons en ce jour une solennité qui nous est chère.

Mère chaste, pleine de foi, comblée de mérites, aimée du Christ, l’heureuse Monique, dont le fils était sorti d’une source païenne, l’a enfanté à la foi catholique.

Heureuses larmes qui, dans leur abondance, ont été cause qu’une si éclatante lumière a brillé dans l’Église ! Elle a semé longtemps dans les pleurs, celle qui aujourd’hui moissonne avec tant d’allégresse.

Elle a reçu au delà de ce qu’elle avait demandé ; mais quel bonheur inonda son âme, lorsqu’elle vit son fils établi dans la foi, voué au Christ de toute l’ardeur de son cœur !

Elle fut la servante des indigents, et nourrit en eux le Christ, ayant mérité le nom de Mère des pauvres ; elle se livra au soin des malades, lavant et nettoyant leurs plaies, préparant leurs lits.

O matrone pleine de grâce, dont les blessures du Christ excitèrent l’amour ; en les méditant, elle versa tant de larmes que le pavé en fut arrosé.

Nourrie du pain céleste, ses pieds ne touchent déjà plus la terre ; son âme ravie tressaille et s’écrie : « Prenons notre vol pour les hauteurs du ciel. »

O mère, ô matrone, sois l’avocate et la protectrice de tes enfants d’adoption ; et lorsque notre âme se dégagera des liens de la chair, réunis-nous à ton fils dans les joies du paradis. Amen.

Séquence du missel de l’abbaye de Saint-Victor (postérieure à Adam de Saint-Victor), traduction Dom Guéranger.

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