Le jeûne qui plait à Dieu : telle est à peu près la pensée unique de ce jour. Le motif le plus profond du jeûne est le péché, c’est pourquoi, aussi, il n’a de valeur que s’il est uni à l’aversion du péché. Le sens de tout le temps de Carême et de la cérémonie de pénitence d’aujourd’hui est la réforme de la vie. Le jeûne ne vaut pas par lui-même, ce n’est qu’un moyen d’arriver à la piété. L’âme du jeûne est l’humilité ; il est sans valeur et même coupable s’il est au service de l’amour-propre (Évangile). En termes d’une beauté inimitable, la préface expose l’importance du jeûne : « Par le jeûne corporel, tu réprimes les péchés, tu élèves l’esprit, tu confères la vertu et la récompense. » Le jeûne nous délivre des forces inférieures de l’âme et du corps et, par suite, il renforce l’homme spirituel et affermit surtout la volonté. Or la volonté est, pour l’œuvre de notre salut, le facteur humain décisif.
Dom Pius Parsch
La Fraternité sacerdotale Saint-Pierre propos d’offrir notre jeûne de Carême pour les chrétiens d’Orient.
Commentaires
Ben euh, la volonté... "Chassez le naturel, il revient au galop"...
Oui, mais le jeûne est fait pour l'homme et non l'homme pour le jeûne. Tout ici est affaire de conscience.
Et voici le retour des grands "thèmes" de carême, on n'a pas besoin de ça, ce texte d'ailleurs très beau, explique tout, on dirait après, point barre .