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Riposte laïque découvre le calendrier musulman de Peugeot

Riposte laïque a découvert le calendrier musulman de l’usine Peugeot de Poissy et s’en indigne comme si c’était une incroyable nouveauté. Mais il existe depuis des années. En outre, Riposte laïque s’en prend à FO, parce que le calendrier dont elle a eu connaissance porte le sigle de ce syndicat. Mais le calendrier est fait par la direction de l’entreprise. On lira ci-dessous ce que j’écrivais dans Reconquête il y a exactement cinq ans. Riposte laïque devrait lire la revue de Chrétienté-Solidarité pour être au courant des avancées de l’islam…

Moussa Khedimellah est un jeune sociologue lorrain (mais si). Titulaire d’un DEA, il prépare une thèse de doctorat sur « l’islam européen ». Pour s’immerger dans son sujet, il est allé travailler à l’usine Peugeot de Poissy. Le 6 décembre dernier, il a publié sur le site oumma.com les premiers fruits de sa réflexion, dont l’AFP a donné des échos, quelques jours plus tard, sous forme d’un entretien. En résumé, l’usine de Poissy montre que l’entreprise peut être un modèle d’intégration de l’islam : ce qui fonctionne à Poissy doit pouvoir fonctionner de la même manière dans la société tout entière. Or ce qu’il décrit, c’est une entreprise intégrée dans l’islam…

L'usine Peugeot de Poissy permet de comprendre ce qu'il faudrait faire dans la société pour mieux "vivre ensemble", explique Moussa Khedimellah.

Et voici ce qu’il décrit. Dans cette usine, il y a 70 % de musulmans. Les femmes sont voilées si elles le souhaitent, les hommes portent des vêtements traditionnels maghrébins ou pakistanais (il ne s'agit pas d'ouvriers originaires du Pakistan, mais de salafistes ou de membres du Tabligh, autrement dit de prédicateurs intégristes, appréciés par la direction pour être les meilleurs travailleurs). Il y a au moins cinq mosquées (sans doute sept), pour les pauses prière institutionnalisées. La direction offre le calendrier musulman et les dattes du ramadan. Ce sont les syndicalistes qui, en accord avec la direction, rappellent l'heure de la prière et, chaque jour du ramadan, fixent l'heure où s'arrêtent les chaînes pour la rupture du jeûne.

« A l'usine, conclut Moussa Khedimellah, il n'y a pas de spécificité du fait islamique, alors que dans la société civile, il y a une vraie focalisation dont ils souffrent. »

Vous avez bien lu : il n'y a pas de spécificité du fait islamique. Parce que c'est l'usine qui est islamique. Elle vit au rythme de l'islam. Il s'agit d'une normalité islamique. Et c'est cela qui est proposé en modèle pour la société tout entière, en modèle du "vivre ensemble". Ce n'est pas l'intégration de l'islam, mais bel et bien l'intégration dans l'islam. On retrouve ici le même schéma que pour le lycée Lavoisier de Roubaix, lycée présenté lui aussi comme modèle d’intégration et du “vivre ensemble”, parce qu’il est entièrement régi selon les règles de l’islam .

Une des parties de l’article est carrément intitulée "L'entreprise à l'heure de l'islam". On peut y lire par exemple : « A l'heure de la rupture du jeûne, c'est une frénésie qui gagne les employés et tout spécialement les musulmans. Encas, pâtisseries orientales, eau, café, thé à la menthe, dattes sont alors apportés, le tout dans un arrière-fond sonore d'appel à la prière en arabe sortant du haut-parleur d'un téléphone portable, posé sur la table, et muni d'une radio FM réglée sur Radio Orient. »

Et Moussa Khedimellah de se demander pourquoi ce qui fonctionne si bien dans l'entreprise ne pourrait pas fonctionner aussi bien dans « l'espace public social »...
On aura compris, naturellement, que celui que l'on présente comme un sociologue est en réalité un propagandiste de l'islam. Son mémoire de DEA, en 1999, était une apologie du mouvement Tabligh, le plus prosélyte des mouvements islamistes, présenté comme mystique, apolitique et pacifique, alors que les RG s'inquiètent de son rôle de rabatteur pour les réseaux terroristes. Pour ce qui est du "vivre ensemble", on reconnaît la formule qu'affectionne Tariq Ramadan, et l'on voit ici plus précisément ce qu'elle veut dire.

Les premiers mots de l'article de Moussa Khedimellah suffisent pour comprendre son véritable dessein : « L'histoire de la présence de l'islam en France et en Europe est séculaire, la toponymie des lieux et les descendants des Maures sous l'appellation des Morin en témoignent encore et toujours. » La toponymie des lieux. Comme si nos villes et nos villages portaient ordinairement des noms musulmans. Comme si les rares lieux dont ils parlent ne gardaient pas la mémoire d’une occupation étrangère, celle des Maures, des Sarrasins. Quant au nom de Morin, c’est le premier patronyme en Mayenne et le 4e en Côtes d'Armor, départements qui ne furent précisément pas touchés par l’invasion arabe. Il ne peut évidemment pas venir de Maure. Il vient sans doute de Maurinus, de saint Maurinus, dont le nom est dérivé de Maurus, celui d'une "gens" romaine qui a notamment donné saint Maur, non à la France islamique, mais à la chrétienté. Le mot latin maurus veut dire brun foncé. C’est pourquoi on appela Maures, dans les régions proches de la Méditerranée, les envahisseurs arabes. L’explication est exactement l’inverse de celle que donne Moussa Khedimellah.

Pour avoir une idée plus complète du personnage, on peut lire aussi, toujours sur les sites islamiques, son analyse des émeutes dans les banlieues. Une analyse impeccablement marxiste. Le "vivre ensemble" du marxisme et de l'islamisme, c'est aussi l'histoire de l'usine de Poissy.

Yves DAOUDAL

 

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