Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

In excelso throno vidi sedere virum

In excelso throno vidi sedere virum, quem adorat multitudo Angelorum, psallentes in unum : ecce, cujus imperii nomen est in æternum.

Sur un trône élevé, j’ai vu un homme que la multitude des anges adore, chantant en chœur : Voici celui dont l’empire est éternel.

Ce 10 janvier est un jour de férie (sans messe propre). C’est l’occasion de célébrer la messe du 1er dimanche après l’Epiphanie, qui a été remplacée hier par la fête de la Sainte Famille (elle-même supplantée dans les paroisses, en France, par la solennité de l'Epiphanie), sauf dans les monastères bénédictins qui sont ma connaissance les seuls lieux où l’on peut entendre les pièces grégoriennes, particulièrement somptueuses, de ce  dimanche. (A moins que dans quelques rares communautés on chante la messe ce lundi.)

In excelso throno est l’introït de cette messe. Il souligne le caractère épiphanique de l’évangile de Jésus au Temple parmi les docteurs (comme le fait sur le mode pictural l’icône byzantine). C’est le même évangile que celui de la fête de la Sainte Famille, mais on voit que l’optique est toute différente.

Cet introït est très particulier. Le plus souvent, l’antienne d'introït est un verset de psaume. Il n’est pas rare toutefois que ce soit un verset d’un autre livre de la Sainte Ecriture. Mais celle-ci est semble-t-il l’une des trois seules qui ne proviennent pas directement de la Bible canonique. Elle est inspirée par deux versets du livre apocryphe d’Esdras IV, sous l’influence de versets d’Isaïe et de l’Apocalypse. (Les deux autres sont le célèbre Requiem æternam de la messe des morts, et celle du mardi de la Pentecôte, qui viennent toutes deux d’Esdras IV.)

Commentaires

  • Savez-vous, Mr Daoudal, qu'Esdras IV ne doit pas être qualifié d'apocryphe, autrement dit : faux, mais seulement de pseudépigraphe.

    Il était publié autrefois dans les bibles latines catholiques les plus officielles, en finale, donc après le Nouveau Testament, avec la prière de Manassé, avec une notice précisant qu'il n'était pas canonique au sens du Concile de Trente, mais qu'il était reçu avec honneur par la tradition de l'Eglise.

    Il sera publié dans la nouvelle édition de la TOB, toujours avec la prière de Manassé, et peut-être aussi III et IV Maccabées. Peut-être un jour sera-t-il reconnu comme canonique dans le cadre de la réunification avec nos frères orthodoxes ?

  • Salut,
    Tiens j'ai une question : dans le Graduale Romanum ou Missel Grégorien il y a la liste des "propres" à chanter pour chaque dimanche ou fête et pour les saints quand ils tombent un jour de semaine. Mais quand c'est un jour de semaine ordinaire "férie", ni fête ni saint, quels propres doit-on chanter ? Ceux du dimanche précédent ? De même pour l'ordinaire (Kyrie, Sanctus, Agnus Dei) : ceux du dimanche précédent également ?
    Merci.
    Jacques

  • Les jours de férie, la messe est celle du dimanche précédent, mais on peut aussi célébrer une messe votive (voir le missel).

    Quant au chant de l'ordinaire, il est indiqué dans le Kyriale : le XVI est pour les jours de semaine per annum.

  • OK vu. Merci. Cette page http://antoinedanielmass.org/kyriale/ ne donne que les Kyriale pour les dimanches ou les fêtes mais en lisant bien le Liber Usualis on trouve les Kyriale pour les jours ordinaires.

Les commentaires sont fermés.