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Sabrina halal

Un an après Casino, le groupe Carrefour va lancer sa propre marque de produits halal.

« Une gamme halal au nom pour le moins surprenant : Sabrina (sic) », précise le site Al Kanz.

Ce qui est surprenant est que Al Kanz soit surpris par le nom choisi.

Comme Nadia, Inès, Sonia, Sabrina est désormais un prénom arabo-musulman dans nos cités. Les parents cherchent des prénoms qui puissent être à la fois maghrébins et européens. Inas devient Inès, Nadiyya devient Nadia, Saniyya devient Sonia, et Sabriyya devient Sabrina. Curieusement, cela ne joue pas pour les garçons. Ainsi, le prénom de le plus donné pour les garçons en Seine-Saint-Denis est (de très loin) Mohammed, et pour les filles Inès (sur le plan « national », si l’on peut dire, Sarah détrône Inès et Sabrina est en troisième position).

Si Carrefour utilise le nom Sabrina, c’est pour ne pas effaroucher ses clients non musulmans (le catalogue spécial ramadan de Carrefour s’appelle « Mille saveurs »…), tout en faisant un clin d’œil à la clientèle musulmane.

Le destin de « Sabrina » est étonnant. A l’origine, il s’agit du nom, celtique, de la rivière Severn, au pays de Galles. Severn était la fille illégitime du roi Locrine, noyée dans la rivière. La légende de Severn, Sabren, Sabrina, a été chantée par plusieurs poètes anglais. La vogue de ce prénom a explosé aux Etats-Unis dans les années 50, puis est arrivée en France. Et comme il était devenu à la mode, les Maghrébins l’ont assimilé à Sabriyya, le féminin de Sabri (qui veut dire patient).

Commentaires

  • Vous écrivez : "Les parents cherchent des prénoms qui puissent être à la fois maghrébins et européens. Inas devient Inès, Nadiyya devient Nadia, Saniyya devient Sonia, et Sabriyya devient Sabrina."

    Information plutôt rassurante qui montre une certaine volonté d'intégration de ces familles et qui vient contredire ceux qui s'effraient, à tort selon moi, de l'islamisation rampante de notre pays.

  • Non. C'est (souvent) de la dissimulation (taqqiyya), et non de l'intégration. Cela ne concerne que les filles, dont on voile l'identité comme on voile leurs corps.

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