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And the winner is…

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Le concours du plus beau minaret d'Europe, organisé par le COJEP International, a été remporté par la mosquée Madni de Bradford, en Angleterre. On ne voit pas trop en quoi ce serait le plus beau. C'est surtout que cette mosquée a... quatre minarets, de 22,5 mètres de hauteur.

Pour en savoir plus sur le COJEP et ses « partenaires », voici un article du numéro 70 de Daoudal Hebdo :

Sur le site internet du COJEP International, le concours est présenté ainsi :

« Les Mosquées ainsi que leurs Minarets participent désormais à l'esthétique de nos paysages urbains. Elles sont le reflet de la présence musulmane dans nos villes et véhiculent un message commun de vivre ensemble, de paix et de respect en compagnie des autres confessions et convictions. Il est toutefois regrettable que, dernièrement, certains politiciens populistes et une partie des médias aient fait de la question des minarets une problématique destinée à restreindre les droits fondamentaux. Cette situation a débouché sur des attaques envers les minorités ethniques et religieuses et la propagation des crimes de haines (sic) visant les musulmans en Europe. »
On reconnaît ici la prose musulmane dès qu'il est question des mosquées : le vivre ensemble, la paix, le respect... Mais on remarque le vocabulaire de combat : dire non aux minarets, c'est restreindre les droits fondamentaux (car les musulmans revendiquent des droits fondamentaux dans les vieux pays chrétiens, tandis que les chrétiens n'ont aucun droit dans les pays musulmans), et cela a donné lieu à des crimes de haine. Où ça ? Quand ça ? On n'a rien vu de tel. Mais tout est bon pour dénoncer l'« islamophobie » qui se répand, se développe, et débouche forcément sur des « crimes de haine ».
Ces quelques propos en disent déjà long sur ce qu'est réellement le « COJEP », dont je n'avais jamais entendu parler (et vous non plus sans doute).
Or voici la présentation que cette « OING » (organisation internationale non gouvernementale » fait d'elle-même (fautes comprises) :
« Le mouvement a commencé ses activités en 1985 en tant que Jeunes Turcs de Belfort. C'était une association sportive de quartier qui a obtenu des résultats historique pour un club de telle envergure.
« Jusqu'en 1989, elle a favorisé la création d'autres association du même type puis les a fédérés sous le nom FNACOSJTF (Fédération Nationale des Associations Omnisports des Jeunes Turcs de France).
« Cette fédération s'est transformée en Conseil de la Jeunnesse Pluriculturelle de France (COJEP France) en 1992.
« En 1995, l'association a transféré son siège social à Strasbourg.
« Suite à des nombreuses demande de partenariat, 2003 fut la création de COJEP International qui regroupait cette fois-ci des autres associations européennes. »
Ainsi, le premier nom de COJEP fut « Jeunes Turcs » : comme le parti qui organisa le génocide arménien... On voit que son origine est non seulement turque, mais très... connotée, et d'une façon qui correspond très peu au « vivre ensemble »....
L'organisation est toujours intégralement turque. Le président du COJEP International est Ali Gedikoglu. Ses vice-présidents sont Veysel Filiz, Tuncay Cakmak, Murat Ercan, Tuncer Saglamer. Le secrétaire général est Celil Yilmaz. Tous les noms des correspondants sont turcs. Le site est en trois langues, dans l'ordre : turc, français, anglais. Il est manifestement fait en Turquie ou utilise une maquette turque, car on lit « adres » (pour adresse) ou « faks », et sur cette liste des contacts il n'y a pas de caractères accentués.
En France, le COJEP est présent dans quatre régions regroupées en COJEP Grand Est (président : Kadir Guzle, conseiller municipal d'Obernai), et COJEP CAL (Champagne-Ardenne-Lorraine, président Yalcin Simsek, conseiller municipal de Saint-Dizier).
Le vice-président Veysel Filiz, qui tient apparemment le rôle de porte-parole, est depuis octobre 2008 vice-président de la « Commission Société civile et Démocratie de la Conférence des OING du Conseil de l'Europe ».
Le COJEP International dit être représenté dans 15 pays en Europe (y compris... la Turquie, qui est « en Europe », bien sûr). En fait la France est le seul pays où le COJEP a plusieurs adresses (hormis la Turquie où il en a deux). Mais sur ses documents on ne voit que 14 pays. Dont 5 sont d'anciens pays occupés par l'empire ottoman (Bulgarie, Macédoine, Kosovo, Monténégro, Bosnie)... Plus la Turquie, plus l'Azerbaïdjan (pays d'Europe, également...)...
On trouve sur internet le « rapport d'activité » 2008 du COJEP International. Un document qui commence par la relation de la « visite officielle » de la délégation du COJEP à Ankara. La délégation a été reçue « par le président de la République » qui « a fait part de son vif intérêt et de son approbation pour les travaux de COJEP International tout en assurant de son soutien ». « Le Président Gül a précisé reconnaître la spécificité de COJEP International en rapport avec les autres organisations de la société civile turque européenne et n'a pas manqué d'encourager la poursuite des efforts dans la représentativité des ressortissants originaires de Turquie au niveau local, national et international précisant que notre organisation avait un rôle important à jouer dans ce domaine. »
L'article suivant est la relation de la visite de la délégation du COJEP à Jeddah (Arabie saoudite), à l'invitation du secrétaire général de l'OCI (Organisation de la Conférence islamique), le Turc Ekmeleddin Ihsanoglu. Elle a duré une semaine et « a donné lieu à de nombreuses rencontres avec le secrétaire général et les dirigeants des différents bureaux de l'OCI dans le but d'échanger les points de vue concernant les musulmans d'Europe ».
La délégation a remis au secrétaire général de l'OCI le « rapport des colloques sur l'islamophobie réalisés au sein d'institutions internationales » (ONU, Unesco, Conseil de l'Europe, OSCE, Parlement européen). Ekmeleddin Ihsanoglu a déclaré qu'il appuierait dans la mesure du possible les initiatives du COJEP « avec sa propre participation ou en étant représenté personnellement ».
Le texte dit aussi : « Il a été question notamment de demander le soutien de l'OCI dans la création de l'IMCOSE et de la LICRI. »
L'IMCOSE. Revoilà l'« Initiative musulmane pour la cohésion sociale européenne » co-organisatrice du concours de photos de minarets. C'est la seule mention de cette organisation que l'on peut trouver sur internet. Autrement dit elle n'existe pas. Il s'agit d'une fiction. Mais la « cohésion sociale européenne » est le leitmotiv du COJEP. On a déjà compris que le prétendu « Conseil de la jeunesse pluriculturelle » est lui-même une « initiative musulmane ».
Quant à la LICRI, c'est également la seule référence que l'on trouve de cet organisme fantôme sur internet. On suppose que c'est un projet de LICRA dédié à l'islamophobie, qui est en dehors du lobbying communautaire turc la principale préoccupation du COJEP, comme on l'a déjà vu, et comme le confirmait Veysel Filiz dans une conférence de l'OSCE à Bucarest en 2007 :
« Nous qui travaillons depuis des années dans la lutte contre le Racisme et les Discriminations avions décidé d'axer nos efforts en 2007 sur une forme d'intolérance qui prend de plus en plus d'importance au sein de nos sociétés et qui est appelé couramment, même si ce n'est pas le cas à l'OSCE, l'Islamophobie. » En effet, le mot islamophobie n'a pas cours à l'OSCE, comme dans les autres instances internationales : c'est une invention des islamistes. Mais qui s'en souvient ?
Autre initiative du COJEP relatée dans le rapport 2009 : la troisième « rencontre Orient-Occident », centrée sur la lutte contre les « préjugés » et les « stéréotypes ». Ce fut à Mardin, en... Turquie. Et en un endroit très particulier de Turquie : Mardin, c'est le lieu symbole du génocide assyrien qui accompagna le génocide arménien. Mardin était une région où vivaient d'importantes communautés syriaques et chaldéennes. Elles ont quasiment disparu. C'est une façon efficace d'effacer les préjugés et les stéréotypes...
Le COJEP International délivre des prix à des personnalités qui se distinguent dans le domaine de la « cohésion sociale européenne ». Ainsi en 2008 le prix de la citoyenneté fut attribué à Nawel Rafik Elmrini, adjointe au maire de Strasbourg, le prix de la citoyenneté européenne à Emine Bozkurt (député européen néerlandaise), le prix du meilleur concept TV à Ömer Aydin, le prix pour la lutte contre le racisme et les discriminations à l'ambassadeur turc Ömür Orhun (qui est le « représentant personnel de la présidence de l'OSCE pour la lutte contre l'intolérance et les discriminations à l'égard des musulmans...), etc. Il y a même un prix du sportif de l'année, attribué à Mevlüt Erdinc, joueur franco-turc de Sochaux...
Il y a aussi un prix de poésie, organisé à.. Obernai. Plus précisément un concours de poèmes et de nouvelles en langue turque. Les premiers prix de poésie ont été attribués à Kelebegin Kanatlan (Turquie), Yörük Dügünü (Kosovo), et Ibrahim Sasma (Turquie). Sic. A Obernai.
La dernière page de la brochure aligne les logos des organisations qui soutiennent le COJEP : l'ONU, l'OCI, la direction générale de l'éducation et de la culture de la Commission européenne, l'OSCE, le Conseil de l'Europe, l'Association des agences de démocratie locale (du Conseil de l'Europe), et deux organismes turcs.
Viennent enfin les coordonnées des diverses sections du COJEP, où les noms des pays sont tous en turc : COJEP Fransa, COJEP Belçika, COJEP Almanya, COJEP Isviçre (Suisse), COJEP Bulgaristan (sic), etc.
Le COJEP International (dont on voit qu'il est essentiellement implanté dans l'est de la France) est donc un lobby turc islamique, ce que les agences de presse se gardent bien de signaler. On ne s'étonne plus, dès lors, que ce lobby organise un concours du plus beau minaret d'Europe. C'est purement et simplement une opération de propagande islamique.
On ne s'étonne pas non plus, hélas, de la naïveté des organisations internationales qui soutiennent, autrement dit qui financent le COJEP et présentent son travail comme celui d'une véritable organisation européenne, alors qu'il s'agit d'un cheval de Troie islamo-turc.
Mais il est vrai que l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe est aujourd'hui présidée par un Turc, de même que le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux, et que la Turquie présidera le Conseil des ministres du Conseil de l'Europe en novembre prochain...

Commentaires

  • De toutes facons ce qui compte vraiment aujourd'hui ce sont les "minarets" - purement exoterique - de la Defense et d'ailleurs...

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