Extrait de l'homélie de Benoît XVI à Malte :
Aujourd'hui, la première lecture de la messe est l'une de celles que j'aime entendre, le récit du naufrage de Paul sur les côtes de Malte, et l'accueil chaleureux qu'il reçoit de la part des habitants de ces îles. Remarquez comment l'équipage du navire, pour survivre, fut contraint de jeter par-dessus bord la cargaison du bateau, y compris le blé qui constituait pourtant leur unique nourriture. Paul les pressa de mettre leur confiance en Dieu seul, tandis que le bateau était chahuté par les vagues. Nous devons nous aussi placer notre confiance en lui seul. Il est tentant de penser que la technique si avancée d'aujourd'hui peut répondre à tous nos besoins et nous sauver de tous les dangers et de tous les périls qui nous guettent. Mais ce n'est pas exact. À chaque moment de notre existence, nous dépendons entièrement de Dieu, en qui nous avons la vie, le mouvement et l'être. Il est le seul à pouvoir nous protéger du mal, il est le seul à pouvoir nous guider à travers les tempêtes de la vie, il est le seul à pouvoir nous conduire à bon port, comme il le fit pour Paul et ses compagnons à la dérive au large des côtes maltaises. Ceux-ci firent ce que Paul les avaient incité à faire et c'est ainsi «que tous parvinrent sains et saufs à terre» (Ac 27, 44).