Communiqué de Jean-Marie Le Pen
Le ministre de l'Intérieur prétend se fonder sur les chiffres de l'Observatoire national de la délinquance (OND) pour annoncer que la « tendance à la hausse » de la délinquance se serait « inversée » en octobre, avec une baisse de 6,2 %.
Il n'est pas besoin d'être statisticien pour comprendre qu'une « tendance » ne s'établit pas sur un seul mois.
Or, les chiffres mêmes de l'OND, sur lesquels prétend se fonder M. Hortefeux, indiquent que la tendance des atteintes à l'intégrité physique était en hausse de 3,8 % en octobre, et que le nombre d'atteintes aux biens n'a quasiment pas varié.
En ce domaine comme en tant d'autres, dont le chômage ou le pouvoir d'achat, les ministres de M. Sarkozy peuvent répandre de la poudre aux yeux autant qu'ils le veulent, ils se heurtent aux dures réalités que vivent les Français. Plus ils racontent de bobards de ce genre, plus ils se discréditent.
Commentaires
Ajoutons que les statistiques de la délinquance et de la criminalité sont de soi, trompeuses.
Si je suis battu comme plâtre, puis menacé si je me plains et que je ne dis rien. Voilà deux crimes ou deux délits qui n'existeront pas statistiquement. Si une personne "disparaît" parce que l'on ne retrouve pas son cadavre, mais qu'elle a été enlevée, dépouillée de ses biens, torturée, tuée, voilà de nombreux crimes et délits qui n'existeront pas statistiquement. Si l'on me vole me menace et que je sache que cela ne sert à rien de déposer plainte voilà un délit qui n'existera pas. Si l'on dégrade ma voiture et que la police me conseille de ne pas déposer plainte parce que c'est inutile, voilà un délit qui n'existera pas. Si l'on me casse un carreau, mais que je pense, à tort, que c'est peut-être le vent qui l'a fait, voilà un délit qui n'existera pas.
Récemment encore un guérilleros des FARC retiré en France a déposé plainte pour une agression à domicile qu'il avait intégralement inventé. Le Parquet eu égard, selon moi, aux opinions de gauche de la personne, ne poursuivra pas. Voici encore un délit qui n'existera pas dans les statistiques, mais qui a bien existé car les journaux en ont parlé !
Autrement dit : les discours sur les "statistiques de la délinquance" sont du boniment parce que les "statistiques de la délinquance" sont, par définition, des statistiques qui ne sont pas les "statistiques de la délinquance". Ce sont "les statistiques de l'activité des services de police et des services judiciaires".
joutons que les statistiques de la délinquance et de la criminalité sont de soi, trompeuses.
Si je suis battu comme plâtre, puis menacé si je me plains et que je ne dis rien. Voilà deux crimes ou deux délits qui n'existeront pas statistiquement. Si une personne "disparaît" parce que l'on ne retrouve pas son cadavre, mais qu'elle a été enlevée, dépouillée de ses biens, torturée, tuée, voilà de nombreux crimes et délits qui n'existeront pas statistiquement. Si l'on me vole me menace et que je sache que cela ne sert à rien de déposer plainte voilà un délit qui n'existera pas. Si l'on dégrade ma voiture et que la police me conseille de ne pas déposer plainte parce que c'est inutile, voilà un délit qui n'existera pas. Si l'on me casse un carreau, mais que je pense, à tort, que c'est peut-être le vent qui l'a fait, voilà un délit qui n'existera pas.
Récemment encore un guérilleros des FARC retiré en France a déposé plainte pour une agression à domicile qu'il avait intégralement inventée. Le Parquet eu égard, selon moi, aux opinions de gauche de la personne, ne poursuivra pas. Voici encore un délit qui n'existera pas dans les statistiques, mais qui a bien existé car les journaux en ont parlé !
Autrement dit : les discours sur les "statistiques de la délinquance" sont du boniment parce que les "statistiques de la délinquance" sont, par définition, des statistiques qui ne sont pas les "statistiques de la délinquance". Ce sont "les statistiques de l'activité des services de police et des services judiciaires".