Explication de vote de Jean-Marie Le Pen au Parlement européen, le 21 octobre, sur la liberté de l'information en Italie. (Le projet de résolution anti-Berlusconi, dénonçant les "pressions et intimidations exercées par les autorités italiennes sur les journaux italiens et européens" a été rejeté par 338 voix contre 335.)
Monsieur le Président, mes chers collègues,
Est-ce en Italie que le chef de l'Etat menace, poursuit devant les tribunaux à la moindre critique ou s'implique personnellement dans un procès pour tuer un adversaire politique ? Est-ce en Italie que le parti au pouvoir traite la moindre information non courtisane de "vilénie", de "campagne d'une violence absolument inouïe", de volonté délibérée de "faire trébucher" le chef de l'Etat ? Est-ce en Italie que la presse est critiquée quand elle se fait l'écho d'affaires comme le népotisme au profit du rejeton du chef ?
Est-ce en Italie seulement que les gouvernants ont des accointances particulières avec les dirigeants des grandes chaînes privées et nomment les dirigeants des chaînes publiques ? Est-ce en Italie que l'on ajuste la loi sur la publicité audio-visuelle au profit des amis ?
Est-ce en Italie qu'un Ministre s'invite dans un grand journal télévisé pour avouer avoir pratiqué le tourisme sexuel, acte puni pénalement mais étrangement pas quand cela le concerne ?
Non, c'est en France ! Et je m'étonne que les socialistes, communistes et verts français présents ici n'aient pas jugé bon de profiter de ce débat pour dénoncer les pratiques douteuses de la Sarkozie !