L'association SOS MAMANS (UNEC) vient de faire paraître son « Journal de bord - Septembre 2009 »
Septembre 2009
Quelle rentrée ! Nous avons pu sauver, depuis le 1 septembre 18 fois 'mère et bébé'. Le 7 septembre : Sandrine (20 ans, il fallait la loger d'urgence), et Véronique (pareil) ; le 10 septembre : Carole (17 _ ans, Paris, chassée de chez elle) ; le 17 septembre : Amada (20 ans, nous avons pu la réacheminer vers sa famille en Sicile), Gilhane (17 ans, de Lille, chassée de chez elle parce qu'elle attend un bébé d'un copain noir), et Anelys (21 ans, de Dordogne, il fallait la loger d'urgence) ; le 21 septembre : Irina (de Russie, réacheminée vers sa famille à l'est) et Ilga (20 ans, russe, logée par nous) ; le 23 septembre : Roxana et Nikita (2 jeunes filles de 15 et 17 ans, reniées par les géniteurs dont un fut l'amant de sa mère) ; le 26 septembre : Ursula (étudiante, 20 ans, son père la boxa violemment à cause de sa grossesse imprévue, amenée à l'hôpital) ; le 29 septembre : Anastasia (16 ans, biélorusse, vint pour devenir 'mannequin' et se retrouva placée en bordel, torturée par ses souteneurs ukrainiens il fallait vite la réacheminer vers sa famille à l'est) ; le 5 octobre : Salma (17 ans, logée) ; le 7 octobre : Ingrid (22 ans, étudiante autrichienne, éjectée par sa logeuse à Paris, il fallait la loger d'urgence le même soir) ; le 8 octobre : Marouchka (21 ans, lettone, venue à Paris par une 'agence de mannequins', violée et répudiée par son 'photographe', perdue dans les rues de Paris, vite renvoyée en Lettonie) ; le 10 oct. : 2 amies Carole et Sandrine (18 ans, victimes d'une 'tournante' de 6 voyous, enceintes d'eux) ; 11 octobre : Anelys (16 ans, sauvée du lit de la clinique d'avortement...).
Mais aussi 16 naissances de bébés sauvés antérieurement, chaque fois avec visite en maternité, prime de naissance 225 Euro, chocolat, fleurs et première peluche) : Thomas (1 septembre), Mindy (2 sept.), Karim (8 sept.), Sylvain (9 sept.), Pattie (11 sept.), les jumeaux Dilor et Rodolphe (14 sept.), Sergej (15 sept.), Lister et Amélie (18 sept.), Millicent (19 sept.), Lydie (25 sept.), Yul (28 sept.), Ali (29 sept.), Clara (2 oct.), Lucrèce (8 oct.).
Cela fait beaucoup en 6 semaines, et trop de dépenses. La caisse est négative, et le mois d'octobre ne fait que commencer... Tout est entre les mains de Dieu. Notre comptabilité est très spéciale, car littéralement suspendue aux nuages... de grâces qui viennent ou ne viennent pas sous forme de chèques. Nous étions de nouveau, à 2 ou 3 reprises, devant des nouvelles mamans en nous trouvant pratiquement sans un sous dans la caisse. Devons-nous leur dire : « Allez-y, avortez, car nous ne pouvons plus vous aider, nous avons déjà trop de mamans» ? Impossible ! Jusqu'à présent Dieu nous a toujours aidés à trouver des solutions et des donateurs tombés du ciel. Mais faudra-t-il, un jour apprendre de 'marcher sur les cadavres' ? De refuser notre aide à des jeunes mamans manque de moyens? Beaucoup de missionnaires doivent savoir ce que c'est quand ils ont, par exemple, une petite léproserie avec seulement 20 lits et qu'il faut laisser mourir des dizaines d'autres malades dans le village... N'est-ce pas notre Seigneur Lui-même qui, sur la Croix, a bien dû entrevoir des millions d'âmes comme ils se perdent dans l'enfer, en dépit de son don extrême ? Faudra-t-il passer par là, nous aussi ? Le salut passe par la Croix, nous a enseigné St Jean de la Croix : « Si vous saviez que seule la Croix vous unira à votre Seigneur, vous la Lui demanderiez à genoux ! » Quel chemin !
Dimanche 11 octobre 2009
Certains nous reprochent de sauver des bébés étrangers, des Juifs, des Musulmans. C'est insensé. Bien sûr, nous avons tous des préférences, mais face à la vie elle-même il n'y a qu'une seule réponse possible : OUI ! Exactement comme ces pompiers qui, du haut de leur échelle, jettent l'eau avec leur lance dans les flammes sans demander auparavant : « Est-ce qu'il y a des noirs ici ? » Nous sommes les pompiers des bébés. Dès que Dieu donne la vie, ils sont nos frères et sœurs, et nous devons être prêts à donner notre vie pour sauver la leur. Comme Lui l'a fait, sur la Croix ! C'est le premier degré de l'amour, c'est le niveau de notre association SOS MAMANS. Mais il y a un deuxième degré, beaucoup plus élevé, c'est : « Aime tes ennemis ! » Ceci n'est probablement possible qu'aux âmes individuelles. Quel incroyable programme, quel défi, notre christianisme ! Quel don de Dieu ! Un tel programme est impossible voire impensable aux Juifs, Musulmans et autres bouddhistes et Hindous. C'est souvent le témoignage décisif de leur conversion au christianisme, surtout pour les Musulmans. Comme une de nos mamans musulmanes nous l'a crûment dit, bien après la naissance de son fils que nous avions sauvé de l'avortement: « Les Chrétiens aident, les Musulmans n'aident pas. C'est pourquoi nous venons vers vous ! » Désarmant ! Pourtant nous ne sommes pas la Banque de France.
Encore un point qui nous préoccupe : l'amour. Qu'est-ce l'amour ? Est-il divisible ? Car certains nous reprochent que, si nous ne sauvons pas les bébés expressément au nom du Christ et en amenant ces bébés au baptême, tous nos agissements de sauvetage ne valent rien, sont purement humains, des signes de 'solidarité' par sentiments superficiels, rien de plus, et surtout sans valeur pour l'éternité, ni pour les sauveurs ni pour les sauvé(e)s. D'où notre question : l'amour est-il divisible ? Peut-il y avoir deux amours différents, l'un naturel, l'autre surnaturel ? Dieu est amour, chante la liturgie du Jeudi Saint, et même : « Ubi Deus ibi Caritas » (Là où est Dieu est l'Amour). Nous serions enclins d'extrapoler même : Ubi Caritas ibi Deus (Là où est l'Amour est Dieu). Un seul vrai acte d'amour, n'a-t-il pas en soi une portée surnaturelle, car divine ? A l'homme seul il est impossible d'aimer.
Un exemple : une fois nous avions une jeune femme prostituée enceinte devant nous, Anastasia, et il fallait tout de suite la mettre à l'abri car ses souteneurs étaient déjà à ses trousses dans les rues de Paris voulant la punir et la faire avorter de force. Nous avons foncé sur un taxi stationné en face, en expliquant en 2 phrases la chose. Merveille, le chauffeur a tout de suite répondu : « Ah, quel hasard ! Dans _ heure je termine mon service et je partirai en Lorraine chez ma belle-mère pour le week-end. Pas de problème, je peux l'abriter là-bas pour quelques jours ! » Anastasia y a finalement passé plusieurs mois d'une heureuse grossesse. Ce chauffeur de taxi a été retrouvé - par quels moyens ? - par les gangsters quelques mois plus tard, et par vengeance ils ont brûlé sa voiture. Il ne s'en est jamais plaint auprès de nous. Cet homme, une fois arrivé au ciel, n'entrera-t-il pas au paradis ? Nous en sommes sûrs, « Dieu est Amour », et tout acte de vraie charité ne peut être fait qu'en Lui. « Venez, bénis de mon Père, j'avais faim et vous m'avez nourri, nu et vous m'avez vêtu... » (Apocalypse). Et les élus à demander : « Seigneur, quand est-ce que nous vous avons nourri, vêtu... ? » Et Jésus : « Chaque fois que vous avez nourri, vêtu... un de ces plus petits, c'est à Moi que vous l'avez fait ! » Voilà tout le secret de la charité chrétienne.
Lundi 12 octobre 2009
Bilan à ce jour : nous sommes à 569 bébés sauvés, dont 47 encore à naître. Nous hébergeons actuellement 29 mamans enceintes. Bilan caisse: déficitaire de 2560 Euros, avancés par des amis.
Cher lecteur, chère lectrice de notre « Journal de bord » de SOS MAMANS (UNEC), vous faites partie de nos donateurs ou coopérants, et nous nous faisons une joie de partager avec vous par le biais des extraits de notre 'Journal de bord', nos joies et nos peines. Ce 'Journal' devient un monument de l'espérance, prouvant que le crime de l'avortement peut être vaincu par la charité chrétienne. Nous sommes fiers et heureux de vous savoir de nos côtés. Restez y, s'il-vous-plaît! Vous faites véritablement partie de l'équipe de SOS MAMANS, merci, et en avant!
SOS MAMANS (UNEC), BP 70114, 95210 Saint-Gratien, T/F 0134120268, sosmamans@wanadoo.fr