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Aujourd’hui aussi…

L'essentiel de l'allocution de Benoît XVI à l'Angélus d'hier.

Aux Juifs qui discutent âprement en se demandant : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » (v. 52), Jésus répète : « Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme et ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous » (v. 53). Aujourd'hui, en ce XXIe dimanche du Temps ordinaire, nous méditons la partie conclusive de ce chapitre, dans laquelle le quatrième Evangéliste rapporte la réaction des gens et des disciples eux-mêmes, scandalisés par les paroles du Seigneur, au point que beaucoup, qui l'avaient suivi jusque-là, s'exclament : « Elle est dure, cette parole ! Qui peut l'écouter ? » (v. 60). Et à partir de ce moment-là, « beaucoup de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui » (v. 66). Mais Jésus n'atténue pas ses affirmations, au contraire, il s'adresse directement aux Douze en disant : « Vous voulez vous en aller vous aussi ? » (v. 67).

Cette question provocatrice ne s'adresse pas seulement aux auditeurs d'alors, mais atteint les croyants et les hommes de toutes les époques. Aujourd'hui aussi, beaucoup sont « scandalisés » devant le paradoxe de la foi chrétienne. L'enseignement de Jésus semble « dur », trop difficile à accueillir, et à mettre en pratique. Certains alors le refusent et abandonnent le Christ ; certains cherchent à adapter la parole aux modes des temps en en dénaturant le sens et la valeur. « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Cette provocation inquiétante résonne dans notre coeur et attend de chacun de nous une réponse personnelle. En effet, Jésus ne se contente pas d'une appartenance superficielle et formelle, une première adhésion enthousiaste ne lui suffit pas ; il faut au contraire prendre part pour toute la vie « à sa pensée et à sa volonté ». Le suivre remplit le coeur de joie et donne un sens plein à notre existence, mais comporte des difficultés et des renoncements parce que très souvent on doit aller à contre-courant.

« Voulez-vous partir vous aussi ? ». A la question de Jésus, Pierre répond au nom des apôtres : « Seigneur, à qui irions nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le Saint de Dieu » (vv. 68-69). Chers frères et soeurs, nous aussi, nous pouvons répéter la réponse de Pierre, certes conscients de notre fragilité humaine, mais confiants dans la puissance de l'Esprit Saint, qui s'exprime et se manifeste dans la communion avec Jésus. La foi est un don de Dieu à l'homme et elle est en même temps un abandon de l'homme à Dieu, libre et total ; la foi est une écoute docile de la parole du Seigneur, qui est « lampe » pour nos pas et « lumière » sur notre chemin (cf. Psaume 119, 105). Si nous ouvrons notre coeur au Christ avec confiance, si nous nous laissons conquérir par lui, nous pouvons faire nous aussi l'expérience, avec le curé d'Ars, que « notre seul bonheur sur cette terre est d'aimer Dieu et savoir que lui nous aime ».

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