Le groupe PPE a réélu à sa présidence Joseph Daul. Il compte 264 députés contre 288 dans le Parlement sortant. (Il y a désormais 736 députés, contre 785 auparavant.)
Le groupe socialiste a réélu à sa présidence Martin Schulz. Il compte 183 membres contre 217 dans le Parlement sortant. Il devient l'« Alliance progressiste des socialistes et des démocrates », avec le retour en son sein du Parti démocrate italien. (Ce nom laisse curieusement entendre que les socialistes ne seraient pas démocrates...)
Le groupe des « Verts-Alliance libre européenne » a réélu co-président Daniel Cohn-Bendit, et élu co-présidente l'Allemande Rebecca Harms, en remplacement de l'Italienne Monica Frassoni. Il compte 53 députés, contre 43 dans le Parlement sortant.
Le troisième groupe par ordre d'importance, l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (100 députés dans le Parlement sortant) se réunira mardi.
Le quatrième groupe devrait être celui des « conservateurs et réformistes » anti-fédéralistes, avec au moins 55 députés.
Il faut désormais 25 députés de sept pays différents pour constituer un groupe.
Il semble que le groupe Indépendance/Démocratie (qui comptait 22 députés dont 10 de l'UKIP, 3 de la Ligue des familles polonaises, et Philippe de Villiers) disparaisse bien que l'UKIP revienne avec 13 députés.
Bruno Gollnisch laisse entendre qu'il n'arrivera pas à constituer de groupe, mais une « coordination » regroupant les députés du Vlaams Belang (2), du BNP (2), du FPÖ (2), d'Ataka (2), de Jobbik (3) et du FN (3). Mais les pourparlers continuent.
Les deux autres groupes du PE sont (étaient) l'Union pour l'Europe des nations (dont faisait partie de PiS polonais qui a rejoint les conservateurs et réformistes, et la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (communistes etc.). On n'en a pas de nouvelles pour l'instant.
Addendum
Lothar Bisky, co-président du parti allemand La Gauche (Die Linke) a été élu président du groupe Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique, qui a 33, 34 ou 35 députés selon les sources... (contre 41).
Commentaires
Brxl le 4 juillet 09
Je constate avec amertume qu'il n'y a pas plus d'idéologie dans le parlement européen que dans n'importe quelle autre assemblée élue " européenne". Ce ne sont évidemment que des opinions personnelles mais puis-je faire remarquer que:
-Manuel Barroso a été l'exemple parfait d'un Président de la Commission convenant parfaitement au Conseil des Ministres et autres Supremos. Lisse, sans aspérité, n'ayant de surcroît pas d'idées propres ni encore moins la volonté d'avoir une ligne politique mais aussi offrant l'avantage d'avoir été l'Homme des Açores qui déjà en 1993 affichait un Atlantisme sans failles, il constitue une garantie supplémentaire de servilité européenne à l'endroit de nos bons amis mais néanmoins alliés américains. Une seule devise, identique à celle d'un roi de Bordurie dans "le Sceptre d'Ottokar" de Hergé ou encore, "rester-durer". Ce qui nous condamne à une inertie traditionnelle. Oeuvrant à un rapprochement avec la Belorussie, l'Ukraine et autres pays caucasiens suivant les directives de l'Otan - outil préféré des Américains- entretenant ainsi de la tension et de la suspicion à l'endroit et de la part de la Russie. Quel drame à long terme, sacrifié à une politique de bas étage désormais étendue au Parlement européen.
-En ce qui concerne l'Otan précisément, il serait plus que nécessaire de revoir un traité qui a déjà dépassé la "Sainte Alliance" chère à Metternich laquelle n'aura pas duré plus cinquante ans. Revoir les objectifs, réduire des ambitions globales démesurées, bref, en refonder le concept: tout cela est à réviser et que les pays qui souhaitent rester sous la tutelle déclinante des Etats Unis fassent donc partie d'un "second cercle" dans l'Union Européenne.
-La Turquie: un autre sujet de "contention" propulsé avec vigueur par la Commission européenne dont Günther Verheugen, le grand Vizir, qui promeut avec vigueur une entrée contre nature. Malheureusement tous "ces gens" habitués aux entretiens et réceptions de salon n'ont guère ou ne souhaitent pas en apprendre davantage sur les sentiments existant entre une Turquie nationaliste, arrogante et islamiste ainsi que ses voisins arabes. ( j'ai vécu et voyagé sept années dans la région ). Mais oublie-t-on que la Turquie a détourné à son profit et sans accords internationaux mais sous le couvert des invasions US en Irak toute une série de barrages sur le Tigre et l'Euphrate, les réduisant à un tiers de leur débit en Irak, condamnant ce pays à la sécheresse et la dépendance alimentaire ? Tout cela étant soigneusement ignoré .
-Enfin, n'oublions pas que s'il est vrai que les Etats Unis ont joui et bénéficient encore d'une indiscutable suprématie technoloqie militaire, ils sont désormais engagés sur la voie d'un déclin inévitable dû à une puissance financière qui connait enfin les limites d'une "globalisation" débridée.
-Si nous y ajoutons l'absence totale de volonté de la part des Etats Unis pour imposer une paix juste au Proche-Orient et ainsi entretenir un conflit entre le monde arabo-musulman et les états occidentaux dont l'Union Européenne, nous achevons un tableau sommaire d'une situation aussi désastreuse que possible: d'une Union Européenne dont le triste schéma se réflète dans les manipulations de basse politique actuellement en cours au sein du Parlement Européen.
Tout cela ne peut qu'engendrer un sentiment d'amertume voire de révolte dans la population dite désormais autochtone qui ne voit pas à qui "tout cela" pourrait finalement être bénéfique (à l'exception de l'Angleterre satisfaite de ses "relations privilégiées" et fondatrice d'un mercantilisme désormais européen ).
Avec mes meilleurs sentiments
Maximilien