Agron Bérischa, 33 ans, est arrivé en France en 2004. « J'ai fui la guerre et le racisme anti-rom qui sévit au Kosovo, mais aussi en Macédoine et au Monténégro. » Trois de ses neuf enfants naîtront ensuite sur le sol français. Agron Bérischa vit avec deux femmes. « Je me suis remarié, mais dans l'intérêt des enfants, ma première épouse est restée avec nous. » Au total, la famille compte douze membres. Elle est logée, nourrie, blanchie, par le conseil général du Maine-et-Loire, via L'Abri de la providence, à Angers.
Le 11 mai dernier, suite à de nombreux problèmes liés au comportement de la famille, le conseil général décide d'arrêter les frais. Les Bérischa doivent quitter leurs deux appartements. Ils vivent désormais dans deux voitures...
Explication de Christian Gillet, vice-président du conseil général, en charge du social : « On ne peut pas continuer à dépenser des sommes ahurissantes pour des gens qui ne s'intègrent pas et qui dégradent tout. » Depuis 2006, la collectivité a versé la somme de 199 993 € pour les douze membres de la famille, en hébergement, restauration et allocations. « On a fait le maxi pour ces gens-là ! »
La goutte d'eau qui a fait décorder le vase a été la très bruyante cérémonie de circoncision d'un des fils en présence de l'imam de Trélazé. Les voisins ont porté plainte.
La famille a refusé un placement en foyer. « Nous sommes démunis, lance Jean-François Fribault, directeur de l'Abri de la providence. Ils nous ont laissé deux logements complètement saccagés. Les travailleurs sociaux sont épuisés. » Même sentiment au conseil général : « Financièrement, on ne peut pas plus. C'est à l'État d'agir ! »
A la préfecture, on rappelle que la famille a son permis de séjour jusqu'à la mi-juillet et que sa prise en charge relève donc du Département...
(Ouest France, via François Desouche)
Commentaires
il y a bien une solution, mais elle ne plait pas à tout le monde...