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Transformer le mariage en « permis civil »

Pour sortir de la polémique sur le « mariage homosexuel » aux Etats-Unis, le professeur de droit Doug Kmiec propose que le mariage civil devienne un « permis civil » (comme le permis de conduire). Les gens qui souhaiteraient un mariage au sens religieux pourraient le contracter dans une quelconque « dénomination » religieuse sans que l'État s'en mêle et sans que ces « dénominations » puissent être poursuivies pour refuser, par exemple, de "marier" des personnes du même sexe.

Doug Kmiec est un universitaire catholique...

Commentaires

  • Bonjour, cher M. Daoudal.
    Je n'ai pas l'habitude d'intervenir ici mais je vous lis cependant. Je comprends mal vos ... de la fin. Trouvez-vous ces propos scandaleux pour un catholique, hérétiques peut-être, décadents ?
    Il me semble que ce monsieur propose d'aller au bout de la logique de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Aujourd'hui, la notion de mariage est double, elle a à la fois une valeur civique et une valeur religieuse. Demain, avec les mariages homosexuels, le mariage civil sera devenu un simple contrat fiscal d'union temporaire entre deux citoyens, ce ne donc plus un mariage stricto sensu.
    Or, la logique de séparation du spirituel et du temporel, si elle n'est pas du point de vue de l'Eglise une panacée, n'est pas non plus, que je sache, un crime contre Dieu. Ne serait-il pas logique et assez sain que l'Etat laïc, au lieu de sétendre à l'infini, ne daigne se concentrer sur ses légitimes missions (police, justice, armée,...) au lieu de prétendre vouloir marier les gens ? Car, même si nous avons l'habitude que les mariages se fassent en mairie, n'est-ce pas là fondamentalement une usurpation ?

  • Avant d'être un sacrement, le mariage est une institution de la loi naturelle. Toute société doit respecter la loi naturelle, donc le mariage. Quand le Christ parle du mariage, il ne parle pas du sacrement (qui va venir couronner le mariage naturel), mais de qui s'est passé "à l'origine", quand Dieu a uni le premier homme et la première femme.
    L'Eglise ne peut pas davantage admettre que la société fasse du mariage un "permis" qu'elle ne peut admettre la légalisation de l'avortement.

  • Je vous renvoie à mes magnifiques messages sur le blog de Daniel Hamiche. J'y distingue le seul vrai mariage, le mariage catholique institué par le Christ, qui est le seul sacrement qui lie pour l'éternité, du "mariage" en tant qu'institution sociale de base liant fermement un homme et une femme dans le but de créer une famille, qui doit être protégé et promu, donc réservé, évidemment, à l'union d'un homme et d'une femme dans le but de procréation / éducation / socialisation. Quoique rempli d'une très grande valeur et utilité, ce soit-disant "mariage" n'est pas le vrai, l'unique mariage. L'Eglise ne peut pas, par exemple, prétendre que le "mariage" civil est équivalent au vrai mariage (catholique) : un homme et une femme qui n'ont fait que contracter un "mariage" civil ne peuvent se considérer comme mariés (avec tout ce que cela implique, ahem). Ils ne seront mariés que s'ils reçoivent le sacrement du mariage au sein de l'Eglise catholique.

  • Vos messages chez Daniel Hamiche sont peut-être magnifiques mais ils sont à côté de la plaque. Plus précisément ("je suis absolument d'accord avec cette proposition"), vous êtes favorable à la barbarie.

    Mais restons-en à votre magnifique message sur mon blog. Il vous faudra réviser votre connaissance de la doctrine catholique. Le mariage ne lie pas pour l'éternité. L'évangile est très clair là-dessus (l'histoire de la femme qui s'est mariée successivement avec sept frères), et l'Eglise qui permet aux veufs-veuves de se marier de nouveau.

    "Le seul vrai mariage, le mariage catholique institué par le Christ". Avant le Christ il n'y a donc eu aucun vrai mariage? Eh bien ce n'est pas ce que dit le Christ...

  • Soyez un peu plus ouvert au second degré et à l'autodérision, ah, la, la.

    Mais il est vrai que le sujet est grave, donc je laisse tomber tomber toute tentative d'humour, même à mon encontre.

    Ce que je voulais dire, c'est que depuis le Christ, seul le mariage catholique est proprement voulu et consacré par Dieu. D'autres mariages peuvent avoir une plus ou moins grande valeur, mais ils ne correspondent pas parfaitement au plan divin. De même que le pain que les protestants mangent (ou non, c'est selon) à l'office du dimanche n'est pas le Corps du Christ (puisqu'eux mêmes affirment qu'il ne l'est pas), de même toutes les autres formes de mariage ne sont pas des "vrais" mariages, c'est à dire conformes au dessein divin.

    Le mariage existait effectivement avant le Christ, mais il était clairement imparfait. La forme la plus proche du dessein divin était celui défini dans la Loi de Moïse (très contraignant pour les conjoints, mais tout de même rompables (terme correct ?) par la volonté humaine).

    Ainsi, aujourd'hui, toutes les autres formes de mariage à part le mariage dans l'Eglise ne sont pas des vrais mariages, ce qui n'empêche pas de défendre la valeur de ces unions, dès lors qu'elles respectent la loi naturelle et remplissent une fonction sociale, même s'elles demeurent imparfaites.

    Voilà, voilà. Hum.

  • "Eternel" au sens de "indestructible par la volonté humaine".

  • Je suis parfaitement d'accord avec monsieur Daoudal. Je me permets de proposer le petit essai suivant :

    Le mariage est un sacrement entre les catholiques, exactement il est un contrat élevé à la dignité de sacrement par Jésus-Christ.

    En vertu de la liberté religieuse, l'Etat doit reconnaître et protéger le mariage catholique et laisser l'Eglise le célébrer et juger des causes matrimoniales, nécessairement relatives aux mariages célébrés par Elle.

    Le mariage est un contrat de droit naturel entre les acatholiques (sauf s'ils ont une doctrine différente : les orthodoxes peut-être ?) Ce contrat fondement de la famille doit être reconnu et protégé par l'Etat. L'Etat doit reconnaître les mariages célébrés religieusement, si les conditions relatives aux consentements et autres conditions de droit naturel sont respectées.

    L'Etat doit établir une législation relative au relations économiques entre les époux de quelques confessions qu'ils soient. Cette législation doit favoriser la vertu et la justice. Le mariage doit être favorisé en vertu de la justice générale en raison, entre autre, de son rôle fondamental, essentiel.

    De soi, l'Etat ne peut "marier" les gens, il peut seulement et il doit reconnaître un mariage validement célébré (quelles que soient les confessions des mariés et qu'il soit un sacrement ou un "simple" contrat de droit naturel) pour le sanctionner en ce qui le concerne (relations économiques en particulier). Il semble toutefois qu'en pratique un mariage civil entre athées par exemple sont valides.

    Toutefois, la législation positive maçonnique française devrait éviter de faire croire que c'est l'Etat qui marie, alors qu'il n'en a pas le pouvoir, seuls les époux se marient et personne au monde ne peut les marier.

    Un corollaire de ces constatations, c'est que nous devons nous abstenir, nous particuliers, de juger les causes matrimoniales de nos semblables (quelles que soient leurs confessions) et donc reconnaître les mariages sans nous poser de questions sur leur validité ou leur élévation à la dignité de sacrement. La liberté religieuse est de droit naturel, or le mariage est un contrat religieux et les particuliers n'ont aucune compétence juridique pour rendre des jugements en matière religieuse (cette compétence même les tribunaux civils ne l'ont pas, quoique nos juges ne se gênent pas pour juger de la religion comme l'a fait récemment le Conseil d'Etat, mais l'ignorance et la stupidité de beaucoup de magistrats, n'a d'égale que leur infatuation).

    Conclusion :

    L'Etat doit reconnaître le mariage et le mariage seul à l'exclusion de toute imitation qu'il doit au contraire condamner, comme institution de droit naturel et il ne peut jamais faire comme si le mariage, institution centrale pour tous les humains, n'existait pas. Le droit naturel libère l'homme de beaucoup de ténèbres et l'aide à se réaliser, à devenir ce qu'il est.

  • Merci Denis Merlin. Je savais bien que vous viendriez à ma rescousse…

    Et le Seigneur Dieu forma la femme de la côte qu'il avait tirée d'Adam, et il l'amena à Adam. Alors Adam dit: Voilà maintenant l'os de mes os, et la chair de ma chair. Celle-ci s'appellera d'un nom qui marque l'homme, parce qu'elle a été prise de l'homme. C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils seront deux dans une seule chair. (Genèse 2, 23-24)
    Ce n’est pas un vrai mariage ? Or voici ce qu’en dit le Seigneur :
    Alors les pharisiens s'approchèrent de Lui pour Le tenter; et ils Lui dirent: Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour quelque cause que ce soit? Il leur répondit: N'avez-vous pas lu que Celui qui créa l'homme dès le commencement, créa un homme et une femme, et qu'Il dit: A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, et il s'attachera à sa femme, et ils seront deux dans une seule chair? Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l'homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni. Ils Lui dirent: Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme un acte de divorce et de la renvoyer? Il leur dit: C'est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes; mais au commencement, il n'en était pas ainsi. Or Je vous dis que quiconque renvoie sa femme, si ce n'est pour infidélité, et en épouse une autre, commet un adultère, et que celui qui épouse une femme renvoyée commet un adultère. (Matthieu 19, 3-9)

    J’ajoute que lorsque vous dites que vous êtes « absolument d’accord » avec la proposition de Doug Kmiec, vous vous opposez « absolument » au pape, qui exhorte inlassablement les dirigeants politiques à respecter le mariage et à sauvegarder la famille. Il ne parle pas de sacrement, mais de la loi naturelle, comme lorsqu’il parle de l’avortement ou de l’euthanasie.

    Enfin, votre définition du mot « éternel » est pour le moins originale. Mais elle ne figure dans aucun dictionnaire. Ce mot a un sens précis : « Qui n'a point vu de commencement et n'aura jamais de fin. (…) Il signifie aussi Qui n'aura jamais de fin, quoiqu'il ait eu un commencement : la vie éternelle. Il signifie encore, par exagération, Qui doit durer si longtemps, qu'on n'en sait point la fin : c'est une guerre éternelle. » (Dictionnaire de l’Académie française) Eternel ne veut donc dire en aucun cas « indestructible par la volonté humaine ».

  • Commentaires ci dessus d'une haute tenue ! Ils me confortent dans ma détestation de la "ripoublique" qui singe en mairie le sacrement Divin et des parodies tragiques homosexuelles sèmant la confusion, l'horreur et la destruction de la vraie société.MERCI

  • Daoudal, merci de votre réponse. C'est convaincant.

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