Emanuela Marinelli, professeur de sciences naturelles et géologiques, organisatrice du Congrès mondial Saint-Suaire 2000, promotrice de la revue « Collegamento pro Sindone » et du site www.sindone.info, vient de publier le volume « La Sindone. Analisi di un mistero » (Le Linceul. Analyse d'un mystère) aux éditions Sugarco. Extrait de son interview dans Zenit.
Quelles sont les preuves et les arguments les plus solides qui prouveraient que c'est ce tissu de lin qui a servi à envelopper le corps du Christ?
Il y a une parfaite coïncidence entre les récits des quatre évangiles sur la Passion du Christ et ce que l'on observe sur le Suaire: la flagellation comme peine en soi, trop abondante pour être le prélude de la crucifixion (120 coups au lieu des 21 habituels) ; la couronne d'épines, un fait tout à fait insolite ; le transport du patibulum, le pieu horizontal de la croix ; la suspension à la croix avec des clous au lieu d'utiliser les cordes habituelles ; l'absence de crurifrage, la fracture des jambes infligée pour accélérer la mort ; la blessure au côté après la mort, avec écoulement de sang et de sérum ; le fait de ne pas avoir laver le corps (dû à la mort violente et à une sépulture rapide) ; le cadavre enveloppé dans un drap précieux et la déposition dans un tombeau pour lui au lieu de finir dans une fosse commune ; le bref séjour dans le drap.
Commentaires
"la fracture des jambes infligée pour accélérer la mort "
N'y a-t-il pas une erreur ?
Les Evangiles déclarent le contraire, que, justement, s'approchant de Jésus pour lui briser les jambes, et constatant sa mort, les soldats ne les lui brisèrent pas.
"L'ABSENCE de crurifrage".
Vous lisez trop vite...
S'il s'agit du vrai suaire, peut-on exactement superposer la partie dos du corps représenté avec la partie face ? En effet, ayant foi en tous les arguments favorables, j'ai cet étonnement de voir le "tracé" de la tête (recto +verso) très près l'un de l'autre et en tout cas très étonnant.D'autre part, ayant longtemps travaillé à l'institut médico légal de Paris (notamment avec Mme Lecomte) j'ai assisté aux toilettes mortelles juives avec enfermement du corps dans un drap et non une bande verticale.
Mais, quoi qu'il en soit : "Resurectit, sicut dixit !"
Je ne connaissais pas le terme "crurifrage", et, en lisant votre note, je m'étais promis de chercher sa signification. Mais, effectivement, j'ai lu trop vite, et j'aurais pu remarquer que l'énumération des coïncidences est séparé par des ";", alors que, lorsque l'auteur veut expliciter la coïncidence, il utilise, à bon escient, des ",".
Mea culpa...
à Ysengrin
En effet le St Suaire montre qu'il n'y a pas eu de fracture des jambes (erreur de journaliste ou de traduction, car Mme Marinelli connaît bien ce fait). De plus la loi juive stipulait 40 coups de fouet (les bourreaux s'arrêtaient à 39 de peur de se tromper en comptant), mais de la verge juive. Alors que le Christ a reçu 40 coups du flagrum romain à trois lanières terminées par des plombs en forme d'haltère (ou des osselets). Les impacts ont été donc de 120 (3 lanières) plus les 2 boules en plomb laissant 240 empreintes.
La flagellation "standard" était chez les militaires romains de 10 coups (soit 60 impacts). Le christ a été condamné à une flagellation juive avec un instrument romain. Un contemporain recevant 40 coups de flagrum ne survivrait pas (perte de sang et lymphe, empoisonnement pas les débris cellulaires, détresse circulatoire aigüe, blocage des reins etc...). Ce qui explique les chutes en chemin et le besoin d'aide par Simon de Cyrène.