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L’OMS et le préservatif

Dans le document de 165 pages de l'OMS, daté d'avril 2009 (bien : avril 2009), intitulé "Prévention, traitement et soins du VIH/SIDA dans le secteur de la santé", le paragraphe où est prônée une distribution massive de préservatifs ("Promotion et soutien de l'utilisation du préservatif") commence ainsi :

« L'utilisation correcte et systématique du préservatif masculin réduit le risque de transmission sexuelle du VIH de 80-90%. » (p. 17)

On notera la précision de la phrase. Il s'agit uniquement de « transmission sexuelle », à l'exclusion de tout autre mode éventuel de contamination. Il s'agit de l'utilisation « correcte et systématique » du préservatif. Or ce préservatif, utilisé dans des conditions « idéales », laisse un risque de transmission du virus de 10 à 20%. Comment est-ce possible, sinon que le virus passe à travers le préservatif ?

Ce n'est pas moi qui le dis, ni le pape, c'est l'Organisation mondiale de la Santé, dans un document de référence.

On notera aussi que deux paragraphes plus loin, l'OMS ajoute :

« Les personnes à risque permanent peuvent nécessiter un conseil et un soutien plus intensifs pour réduire le comportement risqué, avec notamment une diminution du nombre de partenaires. (...) Le conseil sur le report des premiers rapports sexuels, la diminution du nombre de partenaires sexuels, y compris les visites aux professionnel(le)s du sexe, et la réduction des relations concomitantes avec plusieurs partenaires, est recommandé pour prévenir la transmission sexuelle parmi les partenaires hétérosexuels. » (p. 19)

(Merci à Meneau sur le Forum catholique)

Commentaires

  • Il y a aussi la possibilité de rupture, mais on ne voit effectivement pas comment cela peut engendrer 10 à 20 % de risque de transmission. Enigmatique tout cela...

  • Bonjour M. Daoudal,

    comme je viens de le signaler sur le Salon Beige qui a repris votre article, je voudrais souligner une erreure dommage de raisonnement.

    "Or ce préservatif, utilisé dans des conditions « idéales », laisse un risque de transmission du virus de 10 à 20%. "

    L'utilisation idéale du préservatif diminue le risque de contamination de 80 à 90%, or ce risque n'est pas de 100%, ainsi, le préservatif ne laisse pas un risque de transmission de 10 à 20%, mais de 10 à 20% du risque de transmission sans préservatif. La nuance n'est pas anodine.

  • En fait je pense que cela peut être cette raison, et non une supposée porosité sur laquelle j'ai les plus grands doutes (on peut essayer avec de l'eau, je ne pense pas qu'elle passe, et les molécules d'eau sont bien plus petites) : en effet même si le risque de rupture n'est que d'un millième (0,1 %), à coup de deux rapports par semaine un rapide calcul (1-0,999 puissance 100) amène à une multiplication du risque de transmission pour l'année par 0, 1, c'est-à-dire que le risque est diminué de 90 %.

    C'est donc probablement la diminution du risque sur une longue durée, une année ou autre, qui est évaluée.

  • Merci Olivier de relever que cette notion de "risque" de transmission du SIDA est, en l'occurrence des communications (volontairement ?) très peu rigoureusement définie. C'est la bouteille à l'encre.

    Il semble toutefois évident que ce "risque" flou en lui-même, est évalué à la suite d'interviews.

    - Monsieur, vous avez le SIDA, détendez-vous, ne vous crispez pas et répondez calmement à notre questionnaire d'anamnèse.

    - M'enfin, votre questionnaire...

    - Monsieur, calmez-vous, c'est pour la statistique et la SCIENCeE, voyons ! Je commence la questionnaire d'anamnèse.

    - Lisez-vous attentivement le mode d'emploi du préservatif ?
    - Et votre partenaire ?
    - Au cours de ces deux dernières années combien avez vous eu de rapport sexuels ?
    - Selon quel mode ? a)..., b)..., c)..., d)... e)...
    - 1 avec préservatif(s) correctement utilisé a)..., b)..., c)..., d)... e)...
    - 2) avec préservatifs incorrectement utilisés a)..., b)..., c)..., d)... e)...
    - 3) sans préservatif a)..., b)..., c)..., d)... e)...

    et le questionnaire peut se poursuivre ainsi selon un mode indéfini. Et de tout cela on livre au grand public un pourcentage qu'il doit confesser comme vérité établie.

    C'est donc une notion floue, dont la fréquence des occurrences est évaluée sur une période non précisée, sur la base des souvenirs de personnes qui ne tenaient pas de statistiques.

    A quel cirque intellectuel et "scientifique" ne se livrerait-on pas pour diffuser le SIDA, heu... pardon la débauche, Ahhhh ! je rectifie, le préservatif... et diffamer le pape. Bravo les artistes !

  • Cette querelle sur le préservatif n'est qu'un détail anodin du véritable enjeu.

    D'une part, nous avons l'Eglise, et sa doctrine sur les rapports sexuels, qui enseigne la chasteté, c'est-à-dire plus précisément le comportement ordonné de la sexualité selon l'état de vie. Si les populations suivaient cette doctrine, il n'y aurait plus de rique d'infection, tout du moins par les relations sexuelles.

    De l'autre nous avons nos petits gauchos, qui, entre autres, promeuvent la révolution sexuelle, et son inévitable corollaire, la culture de mort : Destruction de la famille, destructuration de l'individu, divorces et avortements en masse, manipulation génétique sur l'embryon.

    Fatalement, le choc de deux philosophies différentes doit avoir lieu, et on voit que le cadre de ce choc dépasse très largement une polémique sur la résistance d'un bout de plastique. C'est la morale catholique traditionnelle contre les excités du sexe et de la révolution.

    J'ai choisi mon camp, et peut m'importe qu'ils me prouvent, ou ne me prouvent pas l'efficacité de leurs capotes. Qu'ils se les gardent, que les uns en face des colliers qu'ils se mettront autour du cou, que les autres s'en épinglent une à leur boutonnière (à côté de la légion d'honneur, ça va ensemble...), je me moque de leur petit gadget fétiche, et j'ose dire que, même en béton armé, il est inefficace, car il encourage la débauche sexuelle, laquelle débouche inévitablement, tôt ou tard, d'une façon ou d'une autre, sur la culture de mort.

    C'est cela qu'il faut leur répondre, c'est cela que l'évêque d'Orléans, la tête haute comme un catholique sûr de sa foi peut l'avoir, aurait dû leur répondre, plutôt que de se ridiculiser en discutant des taille de molécules ou je ne sais pas quoi.

  • Bravo Ysengrin ! Remarquable commentaire.

  • Ysengrin, c'est bien à ce niveau qu'il faut se situer.

  • En voilà un qui pose le problème de fond!
    je te suis dans tout ce que tu dis.

  • Etant scientifique (je parle de mon état d'esprit pas de mon travail), je m'offusque des commentaires de Denis Merlin : on pourrait croire que les statistique sont fait par des stagiaires et non par des médecins (quoiqu'au niveau finesse psychologique les seconds n'ont des fois rien à envier au premier).
    Idem, ce qu'on appelle l'incertitude est limitée en multipliqant le nombre de personnes interrogées pour arriver à un résultat dit statistique. (si on pose un radar au bord de la route on va voir que statistiquement les gens roulent à peu près à 90, le petit vieux roulant lentement étant compensé par le petit jeune qui roule trop vite, je caricature mais vous voyez ou je veux en venir).

    Pour les 10%, il s'agit apparemment, des risques de ruptures et de retrait su préservatif lors du rapport. Les chiffres étant des %, la période ou la fréquence des rapports ne rentret pas en compte. Non c'est juste que le préservatif n'est pas parfait, mais c'est le meilleurs moyen qu'on peut avoir pour se protéger d'une contamination. Fidélité ou pas : si vous tombez amoureux de qq1 qui a le SIDA vous faites comment (et je ne parle pas d'un mode de vie qu'elle aurait pu avoir ou pas, pensez juste aux transfusés du sang) ?

    Ysengrin : la chasteté n'empechera pas la contamination... elle empechera la contagion. Ta partenaire se fait contaminée de manière accidentelle, elle te contaminera toi, mais que toi.
    Donc ne vous croyez pas à l'abris, les accidents du sang sont malheureusement trop nombreux (bon quand on travaille dans le secteur médical surtout).

    Par contre je te rejoins sur un point : il faut de l'éducation, mais des 2 cotés. Le préservatif est une bonne chose quand on a un mode de vie volage... Mais ce mode de vie est il bon ?
    Mais pour moi exclure le préservatif comme moyen de conception est aussi absurde que de dire : pas la peine de mettre une ceinture de sécurité si je roule à 5km/h. Dans un lieu sécurisé c'est vrai... mais la vie l'est t'elle ?

  • Je tiens à dire que lorsqu'on a un minimum de culture on apprend que le SIDA est un virus sexuellement transmissible. C'est à dire qu'on l'attrape lors de rapports sexuels. Le préservatif est le seul moyen d'empêcher la circulation du sperme qui transmet le VIH. Bien sûr il peut posséder des petites écorchures invisibles à l'œil nu mais qui laisse passer de minuscule virus tel que le VIH (de 90 à 120 nanomètres de diamètre ). Sinon comment expliquerez vous que certaines femmes se retrouvent enceintes après un rapport avec préservatifs. Je crois qu'il peut y avoir des erreurs partout (la religion ne prône-t-elle pas la paix tout en ayant fait des croisades pour convertir les autres pays?...)

    Je tiens à faire remarquer que le discours du pape est très dangereux surtout lorsqu'il va raconter ces bêtises dans des endroits très religieux tel que l'Afrique où une grande majorité de la population meurt à cause de cette maladie !

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