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A Gaza, c’était une guerre sainte contre les païens

Lors de l'offensive de décembre et janvier contre le Hamas à Gaza, des aumôniers juifs de l'armée israélienne martelaient aux soldats qu'ils menaient une guerre sainte contre les païens, révèle le journal libéral Haaretz.

"Leur message était très clair : nous sommes le peuple juif, nous devons à un miracle d'être venu sur cette terre. Dieu nous y a ramenés et il nous faut maintenant combattre pour expulser les païens qui s'opposent à notre conquête de cette terre sainte", a confié au journal un officier protégeant son anonymat sous le pseudonyme de Ram.

Déjà, fin janvier, l'armée avait "sévèrement réprimandé" l'aumônier juif principal de l'armée, le général Aichaï Rontzki, pour avoir distribué à la troupe durant le conflit une plaquette rédigée par un rabbin civil ultra-nationaliste qui incitait les militaires à se montrer sans pitié envers un "ennemi cruel".

Les révélations parues vendredi dans Haaretz interviennent au lendemain de la publication par ce même journal de récits d'exactions des soldats à Gaza, dont le rapporteur spécial de l'Onu pour les territoires palestiniens, Richard Falk, a jugé qu'elles relevaient des crimes de guerre.

Il ressort de longs extraits du témoignage de "Ram" que le sentiment prévalait dans les rangs de l'armée israélienne que cette opération de 22 jours à Gaza, qui a fait quelque 1.400 morts, relevait d'"une mission quasi religieuse".

Selon l'officier, il y avait un "immense décalage" entre la brochure militaire distribuée aux hommes servant à Gaza, qui résumait l'histoire des combats d'Israël à Gaza de 1948 à nos jours, et la plaquette du rabbinat de l'armée qui affirmait : "Cette opération est une guerre religieuse."

Les récits d'exactions de soldats israéliens à Gaza, qui secouent une institution militaire déjà malmenée par les 'ratés' de la guerre du Liban, émanent d'anciens d'une même école militaire, qui se sont réunis en février pour échanger leurs expériences personnelles.

Le directeur de cette école, Danny Zamir, a confirmé leurs témoignages et l'existence au sein de l'armée d'un climat de "mépris débridé" et d'un "sentiment de supériorité" envers les Palestiniens, dont la plupart des victimes étaient des civils.
"Ils ont parlé de tirs non justifiés sur des civils palestiniens. Ils ont aussi parlé de déprédations", a-t-il rapporté à la radio de l'armée. Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a répondu à ces mises en cause en réaffirmant que Tsahal était une des armées les plus éthiques du monde.

Néanmoins, l'avocat général de l'armée a décidé d'ouvrir une enquête sur ces allégations. Mais un soldat se présentant sous son seul prénom de Moshe a déclaré à Haaretz ne pas croire au sérieux de ces investigations. "Ce n'est pas agréable à dire, mais tout le monde s'en fiche."

(Reuters)

Commentaires

  • Dommage que l'on nous traduise pas les propos des pseudos politiques du hamas devant leurs hommes armés....

    Pendant qu'on monte en épingle une infime minorité au sein d'une armée nationale, cela permet d'oublier le "programme" bien facho des pseudos "résistants" hamassiens.

    Mais bon on sait qui sont les méchants, et les pauvres gentils...

    Pendant qu'on file de la thune à des terroristes, on laisse crever l'Afrique.
    Mais on n'à qu'une chose en tête, cet horrible état démocratique qu'est Israél.

    Affligeant de propagande merdique.

    C'est pourtant "nos" amis musulmans qui virent les chrétiens de leur pays...pas les juifs.

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