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Au C“F”CM, la guerre algéro-marocaine a repris

Les représentants de la Grande Mosquée de Paris et de celle de Lyon au bureau exécutif du Conseil français du culte musulman ont décidé de "geler leur participation" au CFCM.

Dans un communiqué, ils "constatent avec regret les dérives personnelles dans la gestion" du CFCM "dont la mission est strictement au service de tous les musulmans de France". Ils "s'inquiètent de l'ingérence étrangère dont est l'objet le CFCM (sic)", et "dénoncent l'accaparement du CFCM au profit d'intérêts particuliers d'une composante majoritaire et hégémonique du CFCM". A savoir la composante marocaine qui a évincé les Algériens du pouvoir aux dernières élections.

Le motif de cette nouvelle poussée de fièvre est le colloque qui s'est tenu à Fès (Maroc) le 15 mars à l'invitation du Conseil des Marocains de l'étranger auquel était invité David Sénat, conseiller chargé des religions auprès du ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie.

Au ministère de l'Intérieur, on indique que ce colloque universitaire n'était qu'un "prétexte" pour les Algériens de la Grande Mosquée de Paris de marquer leur mécontentement après la victoire des Marocains aux élections.

Il s'agit aussi d'une réaction de la Grande Mosquée de Paris au refus du ministère de l'Intérieur du projet de création d'une sorte de "Crif musulman" sur le modèle du Conseil représentatif des institutions juives de France, qui serait une représentation "laïque" de la communauté musulmane (pilotée par les Algériens, bien sûr) à côté de la représentation "cultuelle" du CFCM (phagocytée par les Marocains).

Le "Crif musulman" devait être lancé le 25 mars lors d'un dîner à l'ambassade du Qatar. Mais David Sénat est allé rencontrer l'ambassadeur pour lui dire que ce dîner ne serait "pas opportun".

Le 15 mars, au colloque de Fès, David Sénat a répondu à une question sur le sujet qu'il déplorait la "tentation" d'un "glissement vers une représentation laïque et communautariste" des musulmans de France.

Alors que l'idée avait été lancée par Malika Benlarbi, la sous-préfète d'Ile-de-France (en liaison avec la Grande Mosquée de Paris), avec l'accord d'Henri Guaino, le conseiller de Nicolas Sarkozy...

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