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Du bonheur d’être malgache

Quand on connaît la situation économique et sociale épouvantable de ce pauvre pays, ce titre peut paraître provocateur. Et pourtant…

Deux petits siamois Malgaches ont été séparés mercredi à l’hôpital Necker à Paris. Une opération « plus spectaculaire que compliquée », souligne Le Parisien, citant le professeur Yann Révillon, chef du service de chirurgie viscérale infantile de Necker : « L’intervention s’est déroulée très tranquillement. Ces gestes sont relativement communs en chirurgie viscérale ». Dans 20 minutes, le Pr Révillon insiste : « Ce qui est miraculeux, c'est tout ce qui s'est passé avant l'opération » : à savoir le fait que les petits Malgaches, nés dans la brousse d’une mère très pauvre, aient pu arriver à Necker (grâce à l’Ordre de Malte et à Médecins du monde).

Mais pourquoi ne parle-t-on jamais de siamois français ?

Parce qu’ils sont avortés.

On sait aujourd’hui séparer des siamois « très tranquillement », par des gestes « relativement communs ». Mais dans le pays où l’on sait faire cela, les siamois sont systématiquement tués dans le sein de leur mère.

Comme le dit « pudiquement » 20 minutes :

« En France, le diagnostic prénatal permet d'éviter la naissance d'enfants soudés l'un à l'autre par une partie du corps. »

Commentaires

  • Evénement vécu par moi à propos d'une femme d'environ trente ans :

    - Et madame XX comment va-t-elle ?

    - Elle morte !

    - ...

    - Ben oui, elle attendait des siamois, on l'a avortée... et septicémie...

    - ...

    - ben quoi, c'est la vie !

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