La fin de l'interview de Mgr Fellay au journal Le Temps, aujourd'hui, donne de l'espoir.
A la question « Que se passera-t-il si les négociations échouent ? » il répond :
— Je suis confiant. Si l’Eglise dit quelque chose aujourd’hui en contradiction avec ce qu’elle a enseigné hier, et qu’elle nous a obligés à accepter ce changement, alors elle doit en expliquer la raison. Je crois à l’infaillibilité de l’Eglise, et je pense que nous arriverons à une solution vraie.
Commentaires
"Si l’Eglise dit quelque chose aujourd’hui en contradiction avec ce qu’elle a enseigné hier, et qu’elle nous a obligés à accepter ce changement, alors elle doit en expliquer la raison."
Or l'Eglise n'enseigne pas ce qu'elle condamnait hier. Avec Vatican II elle a explicité des vérités déjà contenues dans la Révélation.
Moi je trouve la formulation de Mgr Fellay confuse.
Oui, elle est confuse.
Mais c'est un énorme progrès par rapport à ce que dit d'habitude Mgr Fellay.
Ajoutez seulement qui semble, et la phrase est impeccable:
"Si l’Eglise dit quelque chose aujourd’hui QUI SEMBLE en contradiction avec ce qu’elle a enseigné hier, et qu’elle nous a obligés à accepter ce changement, alors elle doit en expliquer la raison."
Cela vaut la peine, par ailleurs, de lire tout l'entretien de Mgr Fellay au journal suisse Le Temps. C'est dans la même veine, on sent un certain changement, une certaine bienveillance qui auparavant, semblait faire un peu défaut aux responsables de la FSSPX.
Peut-être, tout simplement,y a-t-il une logique très simple : Mgr Fellay a toujours déclaré que des discusions avec Rome étaient impossibles tant qu'un climat de confiance n'était pas restauré.
Les différentes manoeuvres de Rome pour déstabiliser la FSSPX, les excommunications et les actes objectifs tel qu'Assise pour n'en prendre qu'un, ont rendu particulièrement prudentes les autorités de la FSSPX. Comment discuter quand on a l'impression que l'interlocuteur ne cherche pas à vous entendre, mais cherche simplement par ce biais à créer de la division (cf. accords de Campos qui résultent de discussions menées initialement parla FSSPX)?
C'est pour ces raisons que Mgr Fellay avait posé 2 préalables, la libéralisation de la messe tridentine et la levée des excommunications. Des actes forts, pas de paroles, susceptibles de restaurer un climat de confiance pour aborder des discussions doctrinales.
Ces actes ont été posés, il est logique que la confiance revienne donc.
A Arcade :
Croire que Rome a une politique machiavélienne, cherche à diviser, à "déstabliliser" etc. est gravement injurieuse pour le Saint Siège. Ce genre d'argument est utilisé par l'immense armée des anticatholiques, mais c'est une calomnie.
Rome a une politique animée par la charité et ne fait pas acception de personnes.
J'admets une évolution de pensée ou plutôt d'affectivité de la part de Mgr Fellay, mais il reste choquant pour moi qu'il énonce comme une évidence que Rome a changé d'enseignement. Merci d'avoir ajouté charitablement "QUI SEMBLE".
Enfin, il semble que Mgr Fellay est sur la bonne voie. A la bonne heure !
Les lefebvristes pourraient aussi considérer que tout ne leur est pas dû, qu'un pas est fait de la part de l'Eglise romaine et arrêter de se poser comme les détenteurs de la Vérité. Pour l'instant c'est le Saint Siège qui fait les plus grands pas.