Comme d’habitude les « vaticanistes » disaient n’importe quoi. Certes ils ont annoncé que le décret était signé, ce qui était un « scoop », mais en une telle matière le scoop est inopportun. Car ce qui est importe n’est pas la date du décret mais son contenu.
Il était donc inutile de se demander quelle était la signification exacte du « cancellare » d’Andrea Tornielli. Car il n’y a pas de « cancellare », quel que soit le sens qu’on lui donne.
Le pape, par l’intermédiaire du Cardinal Re, préfet de la congrégation pour les évêques, « remet » aux quatre évêques sacrés par Mgr Lefebvre en 1988 « la censure d’excommunication latæ sententiæ déclarée par cette congrégation le 1er juillet 1988 ».
Il s’agit d’une remise de peine, comme le prévoit le droit canon. Orienté vers une mauvaise piste par les « vaticanistes », je n’y avais pas pensé et je me posais de vaines questions. Maintenant que c’est fait, la chose paraît évidente. Le pape remet la peine en ayant constaté que les évêques souhaitaient être en communion avec lui et s’engageaient à le manifester.
On ne peut que rendre grâce pour la bienveillance du pape, qui se manifeste ainsi pendant la semaine pour l’unité des chrétiens, et pour le sens de l’Eglise que manifestent les quatre évêques sacrés par Mgr Lefebvre. En espérant que ce geste soit fécond.
On trouvera ci-après les documents : le texte du décret, le communiqué de Mgr Fellay, la lettre de Mgr Fellay aux fidèles de la FSSPX, les conditions transmises par le cardinal Castrillon Hoyos en juin.
On ne peut que sursauter en lisant cette phrase dans la lettre aux fidèles de Mgr Fellay : « La Tradition catholique n'est plus excommuniée. » Si les évêques de la FSSPX continuent de prétendre à incarner à eux seuls la Tradition, le geste spectaculaire de Benoît XVI risque de n’être qu’un coup d’épée dans l’eau.
Gageons cependant que la Providence en décidera autrement.
Décret
(texte en italien, traduction de la Fraternité Saint Pie X)
Par la lettre du 15 décembre 2008 adressée à Son Éminence, le Cardinal Dario Castrillon Hoyos, Président de la Commission Pontificale Ecclesia Dei, Mgr Bernard Fellay, en son nom ainsi qu'au nom des trois autres Évêques consacrés le 30 juin 1988, sollicitait de nouveau la levée de l'excommunication latæ sententiæ formellement déclarée par Décret du Préfet de cette même Congrégation pour les Évêques en date du 1er juillet 1988. Dans la lettre ci-mentionnée, Mgr Fellay affirme, entre autres : « Nous sommes aussi toujours bien ancrés dans la volonté de rester catholiques et de mettre toutes nos forces au service de l'Eglise de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui est l'Eglise catholique romaine. Nous acceptons son enseignement filialement. Nous croyons fermement à la Primauté de Pierre et à ses prérogatives et c'est pourquoi la situation actuelle nous fait d'autant plus souffrir ».
Sa Sainteté Benoit XVI - paternellement sensible au malaise spirituel manifesté par les intéressés à cause de la sanction d'excommunication et confiant dans l'engagement exprimé par eux dans la lettre citée de n'épargner aucun effort pour approfondir dans les nécessaires colloques avec les Autorités du Saint-Siège les questions encore ouvertes, et de pouvoir ainsi parvenir rapidement à une pleine et satisfaisante solution du problème posé à l'origine - a décidé de reconsidérer la situation canonique des Évêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta relative à leur consécration épiscopale.
Cet acte exprime le désir de consolider les relations réciproques de confiance, d'intensifier et de rendre stables les rapports de la Fraternité Saint-Pie X avec le Siège Apostolique. Ce don de paix, au terme des célébrations de Noël, se veut aussi un signe pour promouvoir l'unité dans la charité de l'Église universelle et, par là, enlever le scandale de la division.
En souhaitant que ce pas soit suivi sans tarder de la pleine communion avec l'Église de toute la Fraternité Saint-Pie X, en témoignage d'une vraie fidélité et d'une vraie reconnaissance du Magistère et de l'autorité du Pape par la preuve de l'unité visible.
Selon les facultés qui m'ont été expressément concédées par le Saint Père Benoît XVI, en vertu du présent Décret, je remets aux Évêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta la censure d'excommunication latæ sententiæ déclarée par cette Congrégation le 1er juillet 1988, ainsi que je déclare privé d'effets juridiques, à partir de la date d'aujourd'hui, le Décret publié à cette époque.
Rome, de la Congrégation pour les Évêques, le 21 janvier 2009.
Card. Giovanni Battista Re
Préfet de la Congrégation pour les Évêques
Le communiqué de Mgr Bernard Fellay
L’excommunication des évêques sacrés par S. Exc. Mgr Marcel Lefebvre le 30 juin 1988, qui avait été déclarée par la Congrégation pour les évêques par un décret du 1er juillet 1988 et que nous avons toujours contestée, a été retirée par un autre décret de la même Congrégation en date du 21 janvier 2009, sur mandat du pape Benoît XVI.
Nous exprimons notre gratitude filiale au Saint Père pour cet acte qui, au delà de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, sera un bienfait pour toute l’Eglise. Notre Fraternité souhaite pouvoir aider toujours plus le pape à porter remède à la crise sans précédent qui secoue actuellement le monde catholique, et que le pape Jean-Paul II avait désignée comme un état d’« apostasie silencieuse ».
Outre notre reconnaissance envers le Saint Père, et envers tous ceux qui l’ont aidé à poser cet acte courageux, nous sommes heureux que le décret du 21 janvier envisage comme nécessaires des “entretiens” avec le Saint-Siège, entretiens qui permettront à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X d’exposer les raisons doctrinales de fond qu’elle estime être à l’origine des difficultés actuelles de l’Eglise.
Dans ce nouveau climat, nous avons la ferme espérance d’arriver bientôt à la reconnaissance des droits de la Tradition catholique.
Menzingen, le 24 janvier 2009
+ Bernard Fellay
Lettre du Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X
Bien chers fidèles,
Comme je l'annonce dans le communiqué ci-joint, « l'excommunication des évêques sacrés par S. Exc. Mgr Marcel Lefebvre le 30 juin 1988, qui avait été déclarée par la Congrégation pour les évêques par un décret du 1er juillet 1988 et que nous avons toujours contestée, a été retirée par un autre décret de la même Congrégation en date du 2I janvier 2009, sur mandat du pape Benoît XVI ». C'était l'intention de prière que je vous avais confiée à Lourdes, le jour de la fête du Christ-Roi 2008. Vous y avez répondu au-delà de nos espérances, puisqu'un million sept cent trois mille chapelets ont été récités pour obtenir de l'intercession de Notre Dame la fin de cet opprobre qui pesait, à travers la personne des évêques de la Fraternité, sur tous ceux qui étaient attachés de près ou de loin à la Tradition. Sachons remercier la Très Sainte Vierge qui a inspiré au Saint Père cet acte unilatéral, bienveillant et courageux. Assurons-le de notre prière fervente.
Grâce à ce geste, les catholiques du monde entier attachés à la Tradition ne seront plus injustement stigmatisés et condamnés pour avoir maintenu la foi de leurs pères. La Tradition catholique n'est plus excommuniée. Bien qu'elle ne l'ait jamais été en soi, elle l'a été bien souvent et cruellement dans les faits. Tout comme la messe tridentine n'avait jamais été abrogée en soi, ainsi que l'a heureusement rappelé le Saint Père par le Motu Proprio Summorum pontificum du 7 juillet 2007.
Le décret du 2I janvier cite la lettre du 15 décembre dernier au cardinal CastriIlon Hoyos dans laquelle j'exprimais notre attachement « à l'Eglise de N.S. Jésus-Christ qui est l'Eglise catholique », y réaffirmant notre acceptation de son enseignement bimillénaire et notre foi en la Primauté de Pierre. Je rappelais combien nous souffrons de la situation actuelle de l'Eglise où cet enseignement et cette primauté sont bafoués, et ajoutais : « Nous sommes prêts à écrire avec notre sang le Credo, à signer le serment anti-moderniste, la profession de foi de Pie IV, nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu'à Vatican II au sujet duquel nous émettons des réserves. » En tout cela, nous avons la conviction de rester fidèles à la ligne de conduite tracée par notre fondateur, Monseigneur Marcel Lefebvre, dont nous espérons la prompte réhabilitation.
Aussi souhaitons-nous aborder ces « entretiens » - que le décret reconnaît « nécessaires » - sur les questions doctrinales qui s'opposent au magistère de toujours. Nous ne pouvons que constater la crise sans précédent qui secoue l'Eglise aujourd'hui : crise des vocations, crise de la pratique religieuse, du catéchisme et de la fréquentation des sacrements... Avant nous, Paul VI parlait même d'une infiltration des « fumées de Satan » et de « l'auto démolition » de l'Eglise. Jean-Paul II n'a pas hésité à dire que le catholicisme en Europe était comme en état d' « apostasie silencieuse ». Peu de temps avant son élection au Souverain Pontificat, Benoît XVI lui-même comparait l'Eglise à un « bateau qui prend l'eau de toute part ». Aussi voulons-nous, dans ces entretiens avec les autorités romaines, examiner les causes profondes de la situation présente et y en apportant le remède adéquat, parvenir à une restauration solide de l'Eglise.
Chers fidèles, l'Eglise est entre les mains de sa Mère, la Très Sainte Vierge Marie. En elle, nous nous confions. Nous lui avons demandé la liberté de la messe de toujours, partout et pour tous. Nous lui avons demandé le retrait du décret des excommunications. Nous lui demandons dans nos prières, à elle qui est le Siège de la Sagesse, ces nécessaires éclaircissements doctrinaux dont les âmes troublées ont tant besoin.
Menzingen, le 24 janvier 2009
+Bernard Fellay
Les conditions résultant de l’entretien du 4 juin 2008 entre le Cardinal Dario Castrillon Hoyos et l’Evêque Bernard Fellay
1. L’engagement d’une réponse proportionnée à la générosité du Pape.
2. L’engagement d’éviter toute intervention publique qui ne respecte pas la personne du Saint-Père et qui serait négative pour la charité ecclésiale.
3. L’engagement d’éviter la prétention d’un magistère supérieur au Saint-Père et ne pas proposer la Fraternité en contraposition à l’Eglise.
4. L’engagement à démontrer la volonté d’agir honnêtement en toute charité ecclésiale et dans le respect de l’autorité du Vicaire du Christ.
5. L’engagement de respecter la date – fixée à la fin du mois de juin – pour répondre positivement. Cela sera une condition requise et nécessaire comme préparation immédiate à l’adhésion pour accomplir la pleine communion.
Dario Card. Castrillon Hoyos
Commentaires
L'outrecuidance, l'inculture fondamentale et la fausseté du jugement, consubstantielles au lefebvrisme ne sont pas entièrement effacées. Constatons que les demandes modérées du cardinal Hoyos ne sont mentionnées dans le texte de Mgr Fellay. Il veut sans doute donner des leçons de théologie au pape.
Cependant, réjouissons-nous de ce pas vers la réintégration de l'Eglise par ces schismatiques qui se croient représentants de la tradition catholique (pas moins ! affirmation effectivement renversante) Je me considère comme catholique traditionnel (pléonasme) et pourtant nullement représenté par Mgr Fellay et ses amis.
Notons que Jean-Paul II n'est pas désavoué par Benoît XVI contrairement à ce tente de faire croire Mgr Fellay.
Monsieur Daoudal,
Pourquoi présenter ici le texte de ce qui a été appelé "l'ultimatum" du cardinal Dario Castrillon Hoyos?
Il me semble que justement, aucune réponse particulière n'ait été faite à cette liste de préalables et qu’il est étranger à cette décision de lever l’excommunication (ou remettre la peine, ce n’est pas mon sujet). Pour reprendre l’ordre posé de ces exigences :
1/ Quelle est la réponse de la FSSPX ?
2/ Où est l'engagement de la FSSPX à ne pas intervenir publiquement (comme on peut le trouver dans l'accord qui a présidé à la création de l'IBP par exemple)?
3/ Ne se pose pas, la FSSPX n'a jamais eu la prétention d'avoir un quelconque magistère supérieur, seulement de refuser d'accepter les contradictions modernistes d'aec le magistère passé.
4/ Je ne connais aucun engagement spécifique fait par le supérieur de la FSSPX.
5/ La date est passée de puis bien longtemps, la demande de Mgr FELLAY date de décembre. Donc bien après le mois de juin.
Je pense donc que cet "ultimatum", car c'en était un, était une démarche personnelle du cardinal et qui n'a servi à rien. Il pouvait simplement crisper les relations tendues entre Rome et la FSSPX…
Heureusement, le cours des évènements a été tout autre :
- La FSSPX a maintenu sa demande de 2 préalables en vue de mener des discussions doctrinales de fond (conditions qui avaient pour but de rétablir une confiance perdue depuis bien longtemps en raison de manoeuvres identiques à celles menées par le cardinal Dario Castrillon Hoyos ces derniers mois).
- Le Saint Père, avec beaucoup de magnanimité, car il sait combien les catholiques fidèles à la Tradition ont pu être échaudés par le passé, a fait droit à ces 2 préalables et va bien au delà :
le texte même du décret de levée de l'excommunication prévoit : [il faut] "approfondir dans les nécessaires colloques avec les Autorités du Saint-Siège les questions encore ouvertes, et (…) pouvoir ainsi parvenir rapidement à une pleine et satisfaisante solution du problème posé à l'origine". Il s'agit donc d'engager les discussions doctrinales demandées dès le début par la FSSPX.
Sans contrepartie... et pour le bien de toute l'Eglise, pas seulement pour les "traditionalistes" de la FSSPX.
Pour tout ça, merci au Saint Père et à Mgr Fellay.
Merci surtout à Notre Dame.
[En effet le décret n'évoque pas les 5 conditions du cardinal Castrillon Hoyos. Mais il se trouve que ces conditions, et la réponse de Mgr Fellay, étaient le dernier échange connu entre la FSSPX et le Vatican avant la lettre que cite le décret. Elles font donc partie de l'état de la question. La réponse de Mgr Fellay étant restée secrète (on sait seulement qu'elle a eu lieu), je ne peux pas la reproduire.
YD]
C'est bien ça, selon Arcade, Mgr Fellay va donner des cours de théologie au Saint Père et à toute l'Eglise enseignante.
Quant aux demandes parternelles du cardinal, elles constituent un "ultimatum", mais sans conditions et sans menace.
Fausseté du jugement quand tu nous tiens...
Je n’avais pas vu le commentaire de M. Merlin, l’enchanteur ! Ma question, M. Daoudal n’en est que plus d’actualité…
Et pour M. Merlin, où voyez vous que le Pape ait eu besoin des oukases du cardinal pour prendre une décision sage et empreinte de charité ? (Charité qui, au demeurant, ne semble pas votre fort…)
Permettez moi de vous éclairer sur la manière dont nous recevons cette décision. Pour la FSSPX et les fidèles qui la soutiennent, c'est une satisfaction bien entendu de ne plus être montré du doigt, MAIS C’EST TOUT. Nous n'avons jamais cru à la validité d'une telle excommunication qui présuppose un acte schismatique que nous ne reconnaissons pas avoir soit commis, soit soutenu.
Mais par contre, il s’agit d’un signe manifeste que nous pouvons raisonnablement retrouver la confiance dans nos interlocuteurs. Pour une fois, il ne nous est pas proposé un statut canonique qui aurait pour seul but de flatter notre ego ou apaiser une conscience incertaine de son bon droit (comme cela a toujours été le cas pour les nombreux ralliements qui ont eu lieu ces dernières années : FSSP, Campos, IBP, etc...), il s'agit bien de pouvoir enfin parler des problèmes de foi que posent certaines (et pas toutes) constitutions de Vatican II, et non s’offrir un toit et du chauffage pour les célébrations dominicales...
Le reste, c'est-à-dire la régularisation canonique, viendra par la suite. Cela a son importance, j’en conviens, mais c’est tout de même incomparable avec la nécessité de revenir à un enseignement et à une profession de la foi univoques et conformes au principe de non contradiction avec le magistère antérieur.
Nous ne devons pas nous faire d’illusions : le chemin sera long. Mais la décision du Saint Père nous laisse espérer que les difficultés seront surmontées pour atteindre le but fixé.
Il faut donc remercier :
- au premier chef le Saint Père de ce décret qui suit le Motu Proprio ;
- Mgr Fellay qui a su maintenir le cap de la FSSPX, ;
- Et enfin Mgr Lefebvre sans qui il n’y aurait tout simplement plus rien à discuter aujourd’hui.
Mais c’est bien à Notre Seigneur Jésus Christ et à la Sainte Vierge, médiatrice de nos prières pour cette intention, que s’élève notre action de grâce.
En aparté, M. Daoudal, j’apprécie particulièrement votre blog. Vous vous doutez que je ne partage pas toutes vos options dans le domaine religieux, mais je comprend votre cheminement et reconnais la bonne foi qui vous anime. Essayez tout simplement de ne pas en rester à des analyses trop superficielles. Puisque Rome veut discuter sur le fond, c’est qu’il y a matière à discussion. Faites vous en l’échos, participez à votre niveau, mais il n’est peut-être plus temps de rejeter les « traditionalistes » et de fulminer des excommunications à nos échelons respectifs. Rome y renonce, il ne faudrait pas être plus papiste que le Pape…
Pour M. Merlin, rien à dire. Il ne semble tout simplement pas en état pour entendre quoi que ce soit. De là à comprendre !
Mon dernier fils, que je ne vois jamais malgré mes demandes, est scolarisé dans une école intégriste, contre ma volonté, mais avec la bénédiction de la "justice" française laïque et anti-chrétienne. Tiens, tiens...
Mes 7 premiers enfants le sont aussi (j’en ai 9) avec mon consentement.
Vous ne le savez pas encore, mais vous avez de la chance M. Merlin. Il ne vous est pas possible de vous en rendre compte mais la Bon Dieu accorde ses grâces comme Il l’entend. Malgré notre aveuglement en certaines occasions.
Sa bonté à votre égard ne pourra que vous apparaître un jour ou l’autre, mais il faudra que certaines écailles tombent de vos yeux.
Je prie à cette intention.
PS : pour les « intégristes », je ne porte pas encore la barbe, et la seule burka que je possède est simplement un souvenir d’un voyage en Afghanistan. Mon épouse ne la porte pas habituellement…
PS bis : pour répondre à un de vos sarcasmes, « C'est bien ça, selon Arcade, Mgr Fellay va donner des cours de théologie au Saint Père et à toute l'Eglise enseignante » : si le Pape demande à « approfondir dans les nécessaires colloques avec les Autorités du Saint-Siège les questions encore ouvertes, et (…) pouvoir ainsi parvenir rapidement à une pleine et satisfaisante solution du problème posé à l'origine », c’est qu’il considère que Mgr Fellay a des choses à dire. Je pense que le Pape n’a pas tout à fait la même approche que vous : il invite la FSSPX à une discussion, je n’ai pas lu « garde à vous, vous acceptez Vatican II et la liberté religieuse ou on vous re-excommunie »…
Au fait, si dans ces discussions la liberté religieuse telle qu’elle est enseignée aujourd’hui est mise à mal, vous allez faire quoi ? Un schisme ?
Monsieur Daoudal
Vous avez écrit : « Si les évêques de la FSSPX continuent de prétendre à incarner à eux seuls la Tradition, le geste spectaculaire de Benoît XVI risque de n’être qu’un coup d’épée dans l’eau. »
De votre parc, her ami, nous étions habitués à plus de circonspection surtout à propos de sujets aussi délicats. Il semble que vous ayez succombé à la précipitation...
Où seriez vous, Yves, sans Monseigneur Lefebvre ? A quoi passeriez-vous votre dimanche matin ? A chanter des niaiseries dans des églises bariolées en claquant des mains ! à moins que vous eussiez abandonné toute pratique pour vous adonner à la bicyclette , comme la plupart de nos amis du Front.
Nous l’avons remarqué depuis longtemps, les communautés Ecclésia Dei détestent la Fraternité Saint Pie X presque autant que les laïcistes. Et ce pour une raison simple : nous sommes la preuve vivante de votre trahison ( il suffit de voir la photo de JP2 qui embrasse le coran ) et en même temps la raison de votre existence.
Vous illustrez à merveille le proverbe : « Je lui ai rendu service, il ne me l’a jamais pardonné »
Jean Rolland
Jusqu'à plu ample informé, les évêques de la Fraternité sacerdotale saint Pie X font partie de l'Eglise enseignée comme moi.
Quant au terme "intégriste" il ne désigne bien sûr pas l'intégrisme musulman, (encore que la FSSPX présente des ressemblances avec la mentalité musulmane notamment dans la condamnation de la liberté religieuse), mais les options théologiques erronnées (selon moi) contre la liberté religieuse en particulier, que les lefebvristes opposent, à tort avec la nécessité de la foi pour être sauvé et de la nécessaire "soumission" à la vérité de l'esprit humain, condition de sa libération.
Quant à la messe de saint Pie V, s'il est vrai que la FSSPX a posé de bonnes questions (en apportant de mauvaises réponses faute de culture) à une certaine époque, elle n'a jamais été seule à le faire. La FSSPX ne fait pas que du mal.
Il faut cependant que la FSSPX cesse de se prendre pour le centre de l'Eglise.
Evidemment non la FSSPX ne se prend pas pour toute l'Eglise et d'autres avec elle ont gardé le dépôt de la foi , c'est-à dire surtout de courageux prêtres qui ont "désobéi" dans les débuts de ces réformes tant contestées et si contraires à l'Evangile transmis depuis toujours.Mais l'oeuvre de Mrg Lefebvre, plus que d'autres, reconnaissons le humblement, a résisté avec tenacité, malgré la defection de beaucoup, elle est une institution humaine avec ses faiblesses.
Je vous invite, si on me le permet dans ce "blog", à regarder le beau montage vidéo qui vient d'être mis en ligne sur "la porte latine" et à méditer tout ce qui s'est passé, vers qui est la justice, pourquoi les modernistes sont maintenant de vieux obstinés qui, Dieu le veuille, vont décliner de plus en plus, avec leurs pratiques déplorables !
Louons le Seigneur, remercions le Saint Père, prions pour une bonne suite de tous ces évennements, la réunion de toute l'Eglise et un bon combat uni pour tous ceux qui oeuvrent dans la Tradition et la Résistance aux oeuvres du Malin.
Cher monsieur Merlin
Il n’y a pas de mot assez fort pour vous remercier.
Votre discours est tellement connu qu’il semble que vous soyez en réalité un vrai fidèle de Saint-Nicolas-de-Chardonnet qui joue le rôle de l’abruti de service.
Si j’osais, et si je ne craignais pas de vous dénoncer, je poserai un nom sur votre pseudo.
Un grand merci, donc, pour vos actes courageux. Il n’est pas facile, même sous un masque, de se faire passer pour un imbécile. Cela demande une sorte d’abnégation qui n’est pas à la portée du commun.
Libre à vous de me juger idiot.
Liberté religieuse et liberté de la conscience en regard de la vérité sont deux choses nettement distinctes. Apparemment vous prenez mon opinion pour une plaisanterie ou pour une ineptie.
Je n'utilise aucun pseudonyme. Vous pouvez mêmes voir mon portrait sur cattolici romani (forum italien).
http://www.cattoliciromani.com/
Comme c'est beau, ces disputes entre intégroïdes de paroisses différentes!!
Mgr Lefebvre "a conservé le socle de la Foi"... J'hallucine.
Mais demandez à BXVI de le canoniser, vous verrez, il le fera avec plaisir.
Je suis tellement d'accord avec Yves Daoudal que sans l'avoir lu j'ai employé ailleurs le terme de coup d'épée dans l'eau !...
Je suis entièrement d'accord avec Denis Merlin et j'hallucine devant les outrecuidances du lobby intégriste en général et d'Arcade en particulier.
Je dis que la FSSPX n'est pas le dépositaire de la Tradition et l'a même abandonnée en abandonnant Rome.
On devrait lui appliquer la Tradition : le sac, la corde, la cendre, aller battre sa coulpe sur les marches de Saint Pierre et aller à pieds à Jerusalem en mendiant son pain.
Je me réjouis de cette tentative du Pape qui est toute à son honneur de Pasteur de l'Eglise, mais attendons la suite et soyons fidèles sans relâche à Vatican II et à la Tradition.
Merci Yves Daoudal de nous éclairer sur cette remise de peine.
Merci, Sandrine et bravo pour votre commentaire.
@ Sandrine,
J'en vois beaucoup d'autres, qui devraient prendre sac, corde et cendre, et aller battre leur coulpe sur les marches de Saint Pierre.
Bien sûr, la FSSPX n'est pas blanche comme neige, et certaines prises de position sont un peu déplacées, mais que dire de l'Eglise de France, de ses messes, heu pardonnez-moi, de ses célébrations eucharistiques carnavalesques, de ses créations qui ne respectent ni la Tradition, ni même Vatican II ?
Quel lobby s'oppose le plus au magistère du pape Benoît XVI ? La FSSPX, ou la CEF ?
Qui a eu l'outrecuidance de déclarer que le pape n'est pas comme un PDG d'une multinationale qui vient voir ses employés ? (sous-entendu on fait ce que l'on veut)
Que de questions...
Ysengrin :
Relisez ceci :
concile Vatican I, 1870 :
Pastor Aeternus :
364. Ce pouvoir du Souverain Pontife ne fait nullement obstacle au pouvoir de juridiction épiscopal ordinaire et immédiat, par lequel les évêques, établis par l'Esprit Saint, successeurs des Apôtres, paissent et gouvernent en vrais pasteurs chacun le troupeau à lui confié. Au contraire, ce pouvoir est affirmé, affermi et défendu par le pasteur suprême et universel, comme le dit saint Grégoire le Grand : " Mon honneur est l'honneur de l'Église universelle. Mon honneur est la force solide de mes frères. Lorsqu'on rend à chacun l'honneur qui lui est dû, alors je suis honoré."
concile Vatican II, Lumen Gentium 27 :
...leur pourvoir (des évêques) n'est nullement effacé par le pouvoir suprême et universel (du Pape) au contraire, il est affermi, renforcé et défendu par lui, la forme établie par le Christ pour le gouvernement de son Eglise étant indéfectiblement assurée par l'Esprit Saint...
Donc un peu plus de respect pour nos évêques svp : ils n'ont pas été excommuniés, eux !
@ Jean Rolland
Petites précisions autobiographiques.
Mon père spirituel était (il est mort l’an dernier) un moine qui a toujours dit la messe de saint Pie V sans lien avec Mgr Lefebvre ou la FSSPX.
Quand j’étais en Bretagne, j’allais à la messe de saint Pie V dite par un prêtre diocésain qui ne devait rien à Mgr Lefebvre ou à la FSSPX.
Quand je suis venu à Paris, je suis allé à Saint-Nicolas du Chardonnet, dont les prêtres n’appartenaient pas à la FSSPX.
Quand la FSSPX a pris le contrôle de Saint-Nicolas, je suis parti. Non pas parce que c’était la FSSPX, mais parce que l’ambiance et les sermons étaient insupportables. Je suis parti précisément après un sermon à l’évidence hérétique.
Je suis allé à la chapelle Notre-Dame des Armées à Versailles, qui n’était pas inféodée à la FSSPX.
Depuis près de 25 ans, ma messe est la Divine Liturgie à l’église grecque-catholique melkite de Paris.
Cela dit pour mon cas personnel. Je ne vois qui j’aurais pu “trahir”.
Pour autant je ne me désolidarise pas, bien au contraire, de ceux qui ont retrouvé le chemin de la pleine communion avec Rome (ou qui l’ont simplement gardée, comme dom Gérard). Et je n’accepte pas, je n’accepte absolument pas, qu’on puisse parler de trahison à propos de tous ceux qui ont compris que l’Eglise catholique est l’Eglise catholique, et qu’il n’y a pas de Tradition en dehors de Rome.
@ Sandrine
Si, naturellement, les évêques ont le pouvoir sur leur juridiction, ils n'ont en aucun cas le pouvoir de bricoler une liturgie selon leurs goûts, à leur guise.
C'est pourtant ce qu'ils ont l'outrecuidance de faire, au nez et à la barbe du pape.
Un cas concret ?
Je pensais avoir tout vu en matière de "messes" bricolées, je viens d'apprendre encore une nouveauté :
Dans une paroisse parisienne, le curé a décrété que les personnes qui ne désiraient pas communier pouvaient néanmoins se joindre aux communiants, en ayant les bras croisés, les deux paumes bien à plat sur la poitrine. Par ce code, celui (ou celle...) qui distribue la communion comprend que le fidèle ne désire pas communier, et lui donne une bénédiction !
Voilà, et je regrette, le curé ni l'évêque n'a le pouvoir d'autoriser ce genre de bizarreries.
Alors, bien sûr, il y a (avait) ceux qui étaient excommuniés sur le papier, et ceux qui sont en pleine communion également sur le papier.
Mais dans les faits, qui respecte le plus les prescriptions de l'Eglise catholique ? Nos évêques très créatifs ? ...
Ysengrin :
"Dans une paroisse parisienne, le curé a décrété que les personnes qui ne désiraient pas communier pouvaient néanmoins se joindre aux communiants, en ayant les bras croisés, les deux paumes bien à plat sur la poitrine. Par ce code, celui (ou celle...) qui distribue la communion comprend que le fidèle ne désire pas communier, et lui donne une bénédiction !"
Renseignez-vous davantage ! C'est une pratique très ancienne dans l'Eglise, qui existait bien avant Vatican II, et qui est reprise : je ne vois pas en quoi ça peut vous gêner.
vous me faites penser à ceux qui croient que la guitare est un sacrilège alors que l'orgue n'existe que depuis le 14 ème siècle et qu'avant il y avait quoi dans les églises ? ...il y avait la guitare...
Mon curé a distribué la communion à un de mes amis protestants qui la refusait. Il l'a presque forcé, insistant indécemment. Sa mère protestante elle aussi du quatrième âge qui refusait la communion comme c'était son droit et son devoir l'a reçue d'office. Ce sont des faits que j'ai vu, de mes yeux vu, ce qui s'appelle vu. Notre bon curé s'est vanté de distribuer la communion à un sien cousin protestant. Il est allé trouver une personne qui ne désirait pas communier et l'a forcée à communier.
Un autre veut à toute force réciter le "Notre Père" "avec les musulmans" qui considèrent cela comme un horrible sacrilège et de plus, selon le bon sens, n'ont pas de titre à prier dans leur qualité de musulmans, mais dans leur qualité d'êtres humains.
Bien sûr que c'est scandaleux, c'est scandaleux, c'est absurde, ignoble, ils ne croient pas en l'Eglise et en ses lois, ayant une conception désincarnée de la foi, il ne croient pas en la visibilité de l'Eglise. Ils ne respectent pas la liberté religieuse (se pensant sans doute super-sympas, archi-tolérants, anti-intégristes à mort et tout et tout, ils méprisent en réalité, par abus d'autorité, la liberté religieuse de leurs fidèles)
Que voulez-vous que l'on n'y fasse ?
Mais ce n'est pas parce l'incendiaire de la maison se pavane dans la rue avec la bénédiction des autorités que j'ai le droit d'aller prétendre à l'impunité si je vais la piller.
La FSSPX est dans une erreur commune avec les "artistes" soixantehuitards : ils ont, semble-t-il, perdu foi en l'Eglise.
Habitant sur la frontière, je résoud la question en allant à une messe en Italie où le curé (messe Paul VI en italien), respecte les lois de l'Eglise.
Mon curé a distribué la communion à un de mes amis protestants qui la refusait. Il l'a presque forcé, insistant indécemment. Sa mère protestante elle aussi du quatrième âge qui refusait la communion comme c'était son droit et son devoir l'a reçue d'office. Ce sont des faits que j'ai vu, de mes yeux vu, ce qui s'appelle vu. Notre bon curé s'est vanté de distribuer la communion à un sien cousin protestant. Il est allé trouver une personne qui ne désirait pas communier et l'a forcée à communier.
Un autre veut à toute force réciter le "Notre Père" "avec les musulmans" qui considèrent cela comme un horrible sacrilège et de plus, selon le bon sens, n'ont pas de titre à prier dans leur qualité de musulmans, mais dans leur qualité d'êtres humains.
Un autre vous force à recevoir la communion dans la main (exactement, il l'a met à disposition dans une assiette).
Bien sûr que c'est scandaleux, c'est scandaleux, c'est absurde, ignoble, ils ne croient pas en l'Eglise et en ses lois, ayant une conception désincarnée de la foi, il ne croient pas en la visibilité de l'Eglise. Ils ne respectent pas la liberté religieuse (se pensant sans doute super-sympas, archi-tolérants, anti-intégristes à mort et tout et tout, ils méprisent en réalité, par abus d'autorité, la liberté religieuse de leurs fidèles)
Que voulez-vous que l'on n'y fasse ?
Mais ce n'est pas parce l'incendiaire de la maison se pavane dans la rue avec la bénédiction des autorités que j'ai le droit d'aller prétendre à l'impunité si je vais la piller.
La FSSPX est dans une erreur commune avec les "artistes" soixantehuitards : ils ont, semble-t-il, perdu foi en l'Eglise.
Habitant sur la frontière, je résoud la question en allant à une messe en Italie où le curé (messe Paul VI en italien), respecte les lois de l'Eglise.
@ Sandrine
Vu sous l'angle "En quoi cela me gêne", tout est possible !
La communion dans la main, le prêtre face au peuple, les absolutions collectives, les fantaisies diverses, etc...
La Messe, et le pape l'a rappelé lui-même, comme d'ailleurs ses prédécesseurs, n'est pas un spectacle, et le prêtre n'exécute pas un numéro de "one man show". Cela a l'air bête, mais il convient de le rappeler.
La Messe est un assemblage savant de gestes, de prières, d'actes cultuels. Rien n'a été fait au hasard. A tel moment, le prêtre doit joindre les mains et regarder vers le ciel, à un autre il doit faire une génuflexion, et ainsi de suite. Tout cela a une signification profonde, et chaque petit acte qui compose la Messe a été dûment réfléchi par les Pères de l'Eglise.
C'est ce trésor, qui nous a été légué, et que certains ont brutalement dénaturé, sous des prétextes fallacieux, et cela, oui, ça me gêne.
@Denis Merlin :
C'est regrettable de voir un curé donner la communion à un protestant surtout en le forçant, certes. Essayez d'aller discuter avec lui...
Mais que pensez-vous du prêtre dont j'ai oublié le nom qui a forcé Charles de Foucaud à se confesser puis à communier ?...
toutes proportions gardée, bien sûr.
Pourquoi aller à la messe en Italie ? Il y a par exemple à Monaco une très bonne paroisse, Saint Charles Boromée je crois.
@ Ysengrin
J'avoue que j'ai le "tort" de communier dans la main !...
Je le fais dans le plus grand respect, en m'identifiant à la femme hémoroïsse qui touchait en cachette le bas de la robe du Christ, cela a révolutionné ma vie et plus jamais je ne communierai dans la bouche.
Dommage, vous ne pourrez jamais communier de la main du pape, ni d'un évêque, ni d'un prêtre, qui prenne le pape en exemple...
"Benoît XVI veut souligner que les normes de distribution de la communion dans l'Église catholique sont toujours en vigueur. On a oublié en effet que la distribution de la sainte communion dans la main est liée à un indult une exception, pourrait-on dire, accordée par le Saint-Siège aux conférences épiscopales qui en font la demande." (Guido Marini)
"Le Siège apostolique exhorte de façon véhémente les évêques, les prêtres et les fidèles à se soumettre diligemment à la loi en vigueur une fois encore confirmée, en prenant en considération tant le jugement émis par la majorité de l'épiscopat catholique que la forme utilisée actuellement dans la sainte liturgie, et enfin le bien commun de l’Église." (Paul VI, Memoriale Domini)
Mais pas du tout.
vous oubliez le pouvoir qui est donné aux évêques. Il me semble avoir cité ici Pastor Aeternus et Lumen Gentium : le pouvoir du Pape et celui de l'évêque se fortifient l'un l'autre. Donc cet indult donné aux évêques de France est parfaitement valable.
D'ailleurs le Pape a donné la communion dans la main aux USA et JP II l'a souvent donnée dans la main.
J'ai communié dans la bouche à Jérusalem parce qu'à l'époque ce pays ne connaissait pas la communion dans la main et il ne fallait pas les choquer.
Mais ne vous y trompez pas : il n'y aura pas en France de retour en arrière là dessus : trop de gens on reçu trop de bienfaits de cette communion dans la main, exercée encore une fois avec tout le respect possible, selon la méthode de Saint Cyrille.
Guido Mariani, cela a été précisé, ne parlait qu'en son nom quand il a fait cette déclaration malencontreuse.
Et d'ailleurs peu m'importe de qui je reçois la communion quand je pense à QUI je reçois...
Bravo messieurs,
Voilà avec Sandrine l'exemple type des bienfaits de Vatican II qui s'étalent sous vos yeux ébahis.
Non, M. Daoudal, vous n'avez pas trahi. Vous avez raison.
Vous n'êtes qu'un complice...
PS : vous avez quitté St Nicolas en raison d'un sermon que vous avez jugé hérétique de la part de la FSSPX.
1/ Le curé de St Nicolas d'alors était un prêtre qui est maintenant en "parfaite communion" avec Rome, bien qu'il n'ait rien renié de ses convictions (IBP, et sur le fond c'est sans doute vrai). Vous allez donc quitter Rome maintenant?
2/ Moi j'ai quitté l'Eglise conciliaire parce que c'étaient tous les sermons que je subissais qui étaient hérétiques. Et pourtant, j’en ai essayé des paroisses différentes ! Je n'ai pas eu à me réfugier dans un autre rite, le rite romain, le vrai, me convient très bien pour ma part...
[Il ne s'agissait pas de l'abbé Laguérie. Votre réaction montre quel triste esprit vous anime. Je vous plains sincèrement.
YD]
@ Sandrine
Le propos de « saint Cyrille » de Jérusalem est isolé dans tout le corpus patristique. Il est contredit notamment par saint Basile qui, écrivant à la même époque, souligne au contraire que se donner la communion à soi-même est une faute grave. Certains spécialistes expliquent cette anomalie par le fait qu’il ne s’agirait pas d’un texte de saint Cyrille mais d’un ajout de son successeur sur le trône de Jérusalem, dont l’orthodoxie était douteuse.
Pour les chrétiens d’Orient, une telle proposition est en outre impensable, dans la mesure où depuis des temps immémoriaux la communion est donnée sous les deux espèces (le pain trempé dans le vin, exprimant ainsi qu’on communie au corps du Christ ressuscité), ce qui rend impossible la communion dans la main.
Saint Thomas d’Aquin a dit l’essentiel en quelques mots :
« Par respect pour ce sacrement, il n'est touché par rien qui ne soit consacré : c'est pourquoi le corporal et le calice sont consacrés, et semblablement les mains du prêtre sont consacrées pour toucher ce sacrement. Aussi personne d'autre n'a le droit de le toucher, sinon en cas de nécessité. »
Yves Daoudal :
Je prends note de votre réponse, je vais y réfléchir, mais il est tard, on en reparlera peut-être plus tard.
Mais je pense que la pécheresse qui a touché en cachette le bas de la robe du Christ est un bon exemple : Jésus lui a dit : femme, ta foi t'a sauvée.
Je respecte entièrement votre mode de communion, mais s'il vous plaît respectez le mien, qui est tout à fait respectable, et admis valablement dans l'Eglise de France.