Richard Prasquier, le président du Crif, dénonce « le vocabulaire d'amalgame outrancier et mensonger » de Jean-Marie Le Pen qui a comparé Gaza à un camp de concentration, expression « qui fait référence à un passé que M. Le Pen a souvent contesté par ailleurs » (sic), et « évoque des lieux d'emprisonnement, de travail forcé et de mort ».
Dans ses vœux à la presse, à la question d’un journaliste sur le conflit, Jean-Marie Le Pen a répondu :
« L'offensive militaire d'envergure lancée contre une population civile concentrée dans ce qui est un véritable ghetto, un véritable camp de concentration, me paraît choquante. Je comprends que l'éléphant s'irrite quand le moustique lui pique l'oreille mais je ne peux pas croire à la thèse selon laquelle Israël se sent menacée parce qu'en six mois, il est mort trois de leurs ressortissants sous les dizaines de fusées qui tombent tous les jours, semble-t-il dans le désert. Je comprends que l'Etat d'Israël veuille défendre ses citoyens, même s'ils sont menacés en petit nombre, mais la riposte me paraît hors de proportions. »
Hier, l’expression « camp de concentration » (qui n’est pas nouvelle) pour désigner Gaza a été utilisée par le cardinal Martino, préfet du conseil pontifical Justice et Paix.
D’autre part, en évoquant ce conflit ce matin devant le corps diplomatique, Benoît XVI a déclaré :
« Une fois de plus, je voudrais redire que l'option militaire n'est pas une solution et que la violence, d'où qu'elle provienne et quelque forme qu'elle prenne, doit être condamnée fermement. »