Début d’un article publié sur un site de protection de l’environnement.
La Commission européenne a présenté vendredi dernier un éventail d'options stratégiques pour l’élaboration d'une stratégie permettant de faire face au problème des espèces allogènes qui mettent en péril la biodiversité européenne. Les espèces envahissantes représentent une grave menace pour les plantes et les animaux indigènes en Europe. Ainsi, la coccinelle asiatique risque d’entraîner la disparition des coccinelles indigènes du Royaume-Uni, ainsi que celle de certains papillons et autres insectes.
Les espèces envahissantes peuvent perturber la flore et la faune locales et causer des dommages considérables à la nature et nuire à la santé humaine. Leur présence peut également avoir des répercussions économiques importantes: le coût pour les économies européennes du contrôle des espèces envahissantes et de la réparation des dommages qu'elles occasionnent est estimé à 12 milliards € par an minimum.
Si certains pays de l'Union européenne ont mis en place une législation visant à protéger leur biodiversité nationale, aucune approche harmonisée n'existe pour l'ensemble de l'UE. La communication propose un certain nombre d'options stratégiques en vue d’une approche et de mesures coordonnées pouvant être mises en place immédiatement, dont un système d'alerte rapide à l’échelle européenne permettant de signaler les espèces nouvelles ou émergentes.
Le commissaire européen chargé de l'environnement, Stavros Dimas, considère que « Les espèces envahissantes constituent une grave menace pour la biodiversité. Il ne sera pas possible d'enrayer l’appauvrissement de la biodiversité dans l'Union européenne sans régler la question de ces visiteurs indésirables. Étant donné la rapidité de propagation et d'acclimatation de ces espèces, les mesures prises par un État membre resteront sans effet si les pays voisins n'interviennent pas ou s'ils agissent sans aucune coordination. Les conséquences écologiques, économiques et sociales de la propagation des espèces envahissantes dans les pays de l'UE sont graves et nécessitent une réponse harmonisée.»