« Je pense que j'ai eu tort de demander un secrétariat d'Etat aux droits de l'homme. C'est une erreur. Car il y a contradiction permanente entre les droits de l'homme et la politique étrangère d'un Etat, même en France, déclare Bernard Kouchner. On ne peut pas diriger la politique extérieure d'un pays uniquement en fonction des droits de l'homme. Diriger un pays éloigne évidemment d'un certain angélisme. »
Comme quoi même Kouchner peut finir par comprendre, même s’il lui faut beaucoup de temps.
Cela dit, il me semble que l’idée ne venait pas de lui, mais de Nicolas Sarkozy, qui voulait un ministre pour défendre les droits de l’homme « partout dans le monde ».
C’est un mauvais coup pour Rama Yade, dont un magazine très politiquement correct affirme en titre, sans sourciller, qu’elle est « grillée ».
Non pas en raison de son poste de sous-ministre des droits de l’homme dans le monde, mais parce qu’elle tient tête à Sarkozy en refusant d’être tête de liste de l’UMP en Ile-de-France aux européennes. Car elle considère que ce serait la mettre dans un placard. Sarkozy tenterait de la convaincre que le Parlement européen, c’est important, et lui ferait miroiter un portefeuille gouvernemental plus prestigieux au bout de deux ans de mandat européen…
Commentaires
Retenons quand même de tout cela que Kouchner n'est partisan des droits de l'homme que quand ça l'arrange, or les droits de l'homme sont un absolu qui ne peut fléchir devant aucune raison d'Etat.