AFP, sans commentaire
Les imams et aumôniers musulmans qui viennent d'achever leur formation n'ont pas reçu de proposition pour travailler dans les prisons, a déploré le directeur de l'Institut Al-Ghazali de la Mosquée de Paris, Djelloul Seddiki, interrogé vendredi par l'AFP.
Selon lui, il y a actuellement 352 postes d'aumôniers musulmans à pourvoir dans les prisons et "nos anciens élèves n'ont eu aucune proposition", a-t-il dit, confirmant l'appel qu'il a lancé vendredi sur RTL à l'adresse de la garde des Sceaux, Rachida Dati.
"D'un côté il y a des problèmes dans les prisons où 60% des détenus sont musulmans, de l'autre on a des imams formés à la théologie et au droit et l'administration ne leur propose pas de poste", s'est-il insurgé.
"Si nos étudiants constatent qu'il n'y a pas de débouchés, ils vont se décourager", a-t-il insisté, ajoutant que la formation d'un imam (4 ans d'études) coûte 12.000 euros: "Si on ne leur donne pas de poste, ce n'est pas la peine de continuer".
Les quarante imams et aumôniers, dont 9 femmes, qui ont reçu leur diplôme le 22 novembre ont suivi la formation de l'institut Al-Ghazali (4 ans pour les imams, 2 ans pour les aumôniers) et celle de l'institut catholique de Paris (1 an).
Les imams peuvent être aumôniers, mais les aumôniers ne peuvent pas être imams, a expliqué M Seddiki. "On peut trouver des postes pour les imams dans les salles de prière et les mosquées mais les postes d'aumôniers dépendent de l'administration", a-t-il ajouté précisant: "actuellement, j'ai 15 imams disponibles". Les aumôniers peuvent exercer dans les prisons, les hôpitaux, l'enseignement mais c'est surtout dans les prisons que le besoin est évident, dit-il encore.
Commentaires
"Si on ne leur donne pas de poste, ce n'est pas la peine de continuer".
Parfait, tout le monde sera content.