En attendant l’avis de la Cour constitutionnelle sur le traité de Lisbonne (mardi prochain, peut-être), les nouvelles tchèques ne sont pas très bonnes.
Il se confirme que le maire de Prague, Pavel Bém, opposant résolu au traité, n’a quasiment aucune chance de remplacer Mirek Topolanek au poste de président de l’ODS le 5 décembre prochain. La plupart des sections du parti soutiennent Topolanek. Bém n’est guère soutenu que par les sections de la capitale (et le président Klaus). En outre, désigner Bérn fragiliserait le gouvernement de Topolanek alors que l’opposition social-démocrate ne cesse de gagner des points.
Or Topolanek dit clairement, désormais, qu’il est favorable à l'adoption du traité de Lisbonne. Il a expliqué dans le quotidien Mlada fronta Dnes que, selon lui, la République tchèque n’a que deux possibilités : soit adopter le Traité de Lisbonne soit redevenir un vassal de Moscou. Il ajoute : « En dépit de tous les problèmes qui y sont liés – j’ai d’ailleurs été auparavant assez critique au sujet du Traité, ainsi qu’au sujet de la Constitution européenne – je pense qu’il est plus avantageux pour nous de pouvoir influencer activement les choses que de rester passivement à la périphérie. »
Pour l’heure, comme le souligne Radio Prague après le vote du parlement suédois, la République tchèque est le seul pays de l’UE où le processus de ratification du traité… n’a pas commencé.