Le Parlement européen a levé hier, par 564 voix contre 61, l’immunité parlementaire de Franck Vanhecke, député du Vlaams Belang.
Il rejoint ainsi le club des persécutés politiques de Strasbourg, dont faisaient déjà partie Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch, celui-ci ayant d’ailleurs tenté, en vain, de défendre le député flamand.
Franck Vanhecke est poursuivi pour racisme, en Belgique, pour avoir été l’éditeur d’un article paru dans le journal de son parti, qui accusait des « étrangers » d’être responsables d’une profanation de cimetière et ajoutait : « Une culture n'ayant plus aucun respect pour les morts et pour les symboles d'une foi différente est une culture dévoyée. » On a su ensuite que les responsables de la profanation étaient des Flamands de souche.
On notera que Frida Brepoels, secrétaire générale de l’Alliance néo-flamande et unique député de son parti à Strasbourg, s’est abstenue, en disant : « Je prends mes distances vis-à-vis de la pensée de Vanhecke et de son parti sur la question des étrangers, mais les poursuites politiques n'ont pas leur place dans une démocratie. »