Le pape Benoît XVI a consacré hier sa catéchèse à la résurrection selon saint Paul. Un superbe texte, dont j’extrais cette réflexion :
Saint Paul attribue une grande importance à la formulation littérale de la tradition ; au terme du passage examiné, il souligne : « Bref, qu'il s'agisse de moi ou des autres, voilà notre message » (1 Co 15, 11), mettant ainsi en lumière l'unité du kerygma, de l'annonce pour tous les croyants et pour tous ceux qui annonceront la résurrection du Christ. La tradition à laquelle il se rattache est la source à laquelle il puise. L'originalité de sa christologie ne se fait jamais au détriment de la fidélité à la tradition. Le kerygma des Apôtres préside toujours à la réélaboration personnelle de Paul ; chacun de ses arguments part de la tradition commune, dans laquelle s'exprime la foi partagée par toutes les Eglises qui sont une seule Eglise. Et ainsi saint Paul offre un modèle pour tous les temps de la manière de faire de la théologie et de prêcher. Le théologien, le prédicateur, ne crée pas de nouvelles visions du monde et de la vie, mais il est au service de la vérité transmise, au service du fait réel du Christ, de la Croix, de la résurrection. Sa tâche est de nous aider à comprendre aujourd'hui, derrière les paroles anciennes, la réalité du « Dieu avec nous », et donc la réalité de la vraie vie.