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L'intégration...

Ils s’appellent Thierry, Jacques ou Olivier… mais veulent devenir ou redevenir Mustapha, Karim ou Saïd. Une quinzaine de dossiers de demande de changement de prénom sont en ce moment sur la table du tribunal de Melun (Seine-et-Marne). « Cela traduit un vrai problème de société. Les personnes qui font ces requêtes, des hommes pour la plupart mais aussi des femmes, de tous âges, invoquent des raisons culturelles ou religieuses », indique Hervé Charles, substitut du procureur, chargé des affaires civiles du parquet de Melun.

Dans leur argumentation, « cinq requérants ont expliqué avoir un souci d’intégration à la communauté française. Ils portent un prénom français, chrétien, comme Jacques ou Paul, mais ils ont des origines maghrébines, sont de religion musulmane et font l’objet de moqueries », note le substitut du procureur.
Pour le magistrat, il est clair que c’est une situation souvent mal vécue. « Lors des entretiens, beaucoup de demandeurs expliquent également subir des remarques désobligeantes dans leur communauté. Bien qu’ils soient français ils ont un problème d’identité. »

C’est le cas d’Olivier, 26 ans. Ses parents lui ont donné un prénom français, mais ses amis et la famille qui sont restés au Maroc, « ne comprennent pas pourquoi il ne s’appelle pas Saïd ». C’est son deuxième prénom, celui qu’il voudrait placer en tête. Il lui « correspond mieux ». (…)

(Le Parisien)

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