Né en 1233 dans une famille noble de Florence, Philippe Benizi fit des études de philosophie et de médecine à Paris et à Padoue. A 20 ans il entra dans le tout nouvel Ordre des Servites de Marie comme simple frère convers et entendait le demeurer. Mais quatre ans plus tard il était ordonné prêtre, et en 1267 il était élu prieur de l’ordre. Il s’efforça de le faire revenir à son origine d’ordre mendiant. Avec sainte Julienne Falconieri il fonda la branche féminine de l’ordre. Il établit aussi la Confrérie des Sept Douleurs de la Mère de Dieu. En 1269, pendant le long conclave réuni après la mort de Clément IV, plusieurs cardinaux suggérèrent d’élire Philippe. Il était très réputé pour sa sainteté et aussi pour son sens de la diplomatie : il s’employait à réconcilier les villes déchirées par la lutte entre Guelfes et Gibelins, et les réconciliait avec l’Eglise. Peu avant, il avait donné son manteau à un lépreux nu, et celui-ci avait été immédiatement guéri. Apprenant qu’il risquait d’être élu, il s’enfuit et se cacha à Montamiata, dont les bains guérissent les maladies depuis lors.
Il mourut au couvent des Servites de Todi le 22 août 1285, jour de l’octave de l’Assomption. De nombreux miracles éclatèrent sur son tombeau. Il fut aussitôt vénéré dans son ordre et à Florence.
Il fut béatifié en 1645 et canonisé en 1671.
On peut voir une grande série de fresques d'Andrea del Sarto sur la vie de saint Philippe Benizi dans le cloître de la basilique de l'Annonciation à Florence. Elles furent commandées au peintre en 1516 par les Servites, qui avaient là leur couvent.