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Le copain de la rock star

« Obama ? C’est mon copain ! », confiait Nicolas Sarkozy au Figaro avant le passage éclair à Paris du candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis. Il disait aussi : « Je suis le seul Français à le connaître. » Sic. En retour, leur de leur conférence de presse, Barack Obama a qualifié Nicolas Sarkozy de « rock star »…

Cela, c’est pour le degré zéro de la politique. Je renvoie au blog de Bernard Antony sur « la diplomatie de Salut les Copains ».

On retiendra que Nicolas Sarkozy est pour Obama, bien sûr, comme toute l’intelligentsia européenne : il a « une grande convergence de vues » avec le candidat.

20080725PHOWWW00240.jpg« Sarkozy salue en Obama l’Amérique que la France aime », résume Le Figaro. On n’a donc pas le choix. La France tout entière est censée être acquise à l’Obamania. Que le Figaro, toujours lui, illustre par cette photographie. Sic.

Mais la France, Obama n’en a rien à faire. Il l’a dit clairement. Comme on lui demandait pourquoi il passait en coup de vent à Paris, entre Berlin où il a fait un grand discours, et Londres où il devait dîner avec Gordon Brown, il a répondu :

« La vérité, c'est que le discours que j'ai fait en Allemagne visait un public européen au sens large et j'espère que mes amis en France ont pu entendre ce que j'ai dit sur le renforcement de la relation entre les Etats-Unis et l'Europe. »

Il a fait un discours à Berlin parce qu’il considère que Berlin est la capitale de l’Europe, et que ce qu’il dit à Berlin est forcément écouté par tous les Européens. Car il n’existe pas de nations, il n’existe que « l’Europe ».

Sur tous les sujets il en est ainsi. Voici un autre exemple patent, et appuyé :

« Les Européens perçoivent les Américains comme étant des unilatéralistes, des militaristes et ont tendance parfois à oublier les énormes sacrifices que les militaires et les contribuables américains ont fait pour contribuer à la construction de l'Europe. De l'autre côté, aux Etats-Unis, il y a une tendance à dire que les Européens ne veulent pas s'engager, se mouiller sur ces questions de sécurité très difficiles et épineuses. »
Les sacrifices faits par les Américains, dit-il : non pas pour libérer l’Europe occidentale du joug nazi, mais pour « contribuer à la construction de l'Europe ». Et cela continue, bien sûr, avec la pression constante pour que la Turquie intègre l’Union européenne.

Et Sarkozy n’était pas en reste :

« Je ressens une grande impatience que la démocratie américaine choisisse son prochain président et que l'on prenne beaucoup d'initiatives en commun entre l'Europe et les Etats-Unis. »

La France n’existe plus. Et Sarkozy en est d’accord. Il lui suffit d’être une « rock star » que l’on vient saluer en passant.

Commentaires

  • ah la la ce president!!!!ca continues le bling bling!!!!

  • Bon article, très interressant, je vous félicite vivement pour votre blog.
    je vous souhaite une bonne continuation et longue vie à votre site
    à bientôt

    frank

Les commentaires sont fermés.