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Bonnes nouvelles européennes

J’ai plusieurs fois insisté sur le fait que, contrairement à ce que veut nous faire croire la propagande intensive des eurocrates, certains pays donnés comme ayant ratifié le traité de Lisbonne, dont l’Allemagne et la Pologne, ne l’ont toujours pas fait. Chaque fois, je tremblais en me disant que peut-être je me trompais, que le président allemand et le président polonais avaient peut-être signé l’acte de ratification en catimini : puisque tout le monde se focalise sur les prétendues « ratifications » parlementaires, personne n’a fait attention que ces chefs d’Etat avaient rempli ce qui semble être considéré comme une simple formalité. D’autant que nous avons l’exemple français. Si le « débat » parlementaire fut très médiatisé, ainsi que le vote final du 8 février, presque personne n’a parlé de la signature de l’acte de ratification par Nicolas Sarkozy (c’était le 14 février au Journal Officiel).

Eh bien nous avons aujourd’hui la preuve que ces deux chefs d’Etat n’ont pas signé l’acte de ratification.

Lech Kaczynski : la ratification est aujourd’hui sans objet

La plus belle nouvelle nous vient de Pologne. Dans une interview au journal Dziennik, Lech Kaczynski déclare carrément que la ratification du traité de Lisbonne est « sans objet » depuis le non irlandais :

« Pour le moment, la question du traité est sans objet. Il est difficile de dire comment cela se finira. En revanche, l'affirmation selon laquelle il n'y a pas d'Union s'il n'y a pas de traité n'est pas sérieuse », souligne-t-il, rappelant que le même raisonnement avait été tenu par les partisans de la Constitution au moment de son rejet par les électeurs français et néerlandais en 2005. « Et pourtant l'Union a fonctionné, elle fonctionne et elle continuera de fonctionner. Bien sûr, elle n'est pas idéale, mais une structure à ce point compliquée ne peut être idéale. »

Hier soir, Nicolas Sarkozy disait que sa priorité était de « circonscrire le problème aux Irlandais » et de faire en sorte que les autres pays européens « continuent de ratifier ».

Eh bien le président polonais n’a pas l’intention de ratifier. Et l’on savait déjà que le président tchèque, arguant du fait que le traité est désormais caduc, n’a pas non plus l’intention de ratifier…

« Circonscrire le problème aux Irlandais », c’est fini avant de commencer.

Et le gros mensonge réitéré par Nicolas Sarkozy, selon lequel il est impossible d’étendre l’Union européenne à la Croatie sans le traité de Lisbonne, a fait long feu lui aussi. Cet argument destiné à faire pression sur les pays qui veulent voir la Croatie adhérer rapidement, comme la République tchèque, est passé à la trappe, car il ne faut pas prendre les dirigeants tchèques (ou autres) pour des imbéciles comme le fait Sarkozy avec les Français.


Le président allemand sursoit


D’autre part, le président allemand Horst Köhler a fait savoir hier soir qu'il attendrait, avant de signer la loi de ratification, l'avis de la Cour constitutionnelle (BVG), saisie de deux plaintes contre le traité. Plaintes dont on avait entendu parler mais dont on n’avait plus de nouvelles depuis un certain temps.

Elles émanent d’un député conservateur bavarois, Peter Gauweiler, et du groupe parlementaire de gauche radicale Die Linke. Elles pointent notamment les déficits démocratiques et le transfert vers Bruxelles de certaines prérogatives actuelles du Bundestag.

Dans le communiqué, la présidence de la République explique que Horst Köhler s'est conformé à une demande que lui a adressée la Cour constitutionnelle.

En fait, Horst Köhler est favorable au traité, et le communiqué souligne que sa décision de surseoir à la signature est « indépendante de l'examen par le président de la loi d'approbation » du traité. Il la signera donc dès que la Cour constitutionnelle aura rendu sa décision, laquelle ne fait guère de doute non plus. Mais en attendant, chacun voit désormais que l’Allemagne n’a toujours pas ratifié le traité.

Commentaires

  • Là, je trinque avec vous !

  • Je vous remercie de vos informations effectivement rares. Vos analyses sont précieuses. Il est triste que la liberté des journalistes de droite n'existe pas.

    Le Président Polonais s'est fait un ami je pense pour annoncer sa décision ce jour... Jour ou NS européiste zélé avait - de surcroît - devancé l'ouverture des frontières des salariés des pays de l'est.

    Il faut dire qu'il y en a marre qu'on nous prenne pour des imbéciles La Commission européenne s'est félicitée, le 28 mai, de la décision de la N.Sarkozy d'ouvrir le marché français du travail le 1er juillet à huit pays postcommunistes entrés dans l' UE en 2004, sans attendre 2009. « C'est de bon augure pour la présidence française, je m'en félicite. La décision est basée sur la réalité du marché du travail : les plombiers polonais ne sont pas venus en France » (commissaire européen au travail, Vladimir Spidla).

    Ben, oui, ils ne sont pas venu car le marché français n'était précisément pas ouvert !!! Alors que toutes les revues spécialisées titrent sur le fait que la Pologne souffre de la fuite des polonais vers l'ouest obligeant la Pologne à faire venir les ukrainiens.

    Bukoswsky consatait la similitude frappante entre la politique de l'UE et de l'URSS en terme de "politique des nationalités".

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