Pierre Mauroy a été mis en examen hier pour "détournement de fonds publics" quand il était président de la communauté urbaine de Lille, à propos d'un emploi fictif présumé de Lyne Cohen-Solal, actuelle adjointe du maire de Paris. Cette mise en examen a été décidée par un juge d'instruction de Lille à l'issue d'une audition de près de sept heures du sénateur du Nord âgé de 79 ans.
La procédure est issue d'une plainte en juin 2000 d'un ancien élu de Lambersart. Il avait fait valoir qu'en même temps que le poste d'attachée de presse pour la communauté urbaine, Lyne Cohen-Solal occupait celui de rédactrice en chef de l'hebdomadaire du PS "Vendredi", à Paris.
Le juge d'instruction devrait entendre mardi l'ancien directeur de cabinet de Pierre Mauroy à la communauté urbaine, Bernard Masset, soupçonné de "complicité" et mercredi Mme Cohen-Solal, pour "recel".
Selon une source proche du dossier, les sommes concernées se monteraient à quelque 19.000 euros représentant le salaire versé à Lyne Cohen-Solal pendant dix mois en 1992.
Martine Aubry a rencontré Pierre Mauroy hier soir. « Emue, elle lui a exprimé son affection », a précisé son porte-parole...
Commentaires
Oserai-je dire sur ce blog que la mise en examen de Pierre Mauroy seize ans environ après les faits pour une somme de
19 000 € me semble très suspecte.
Nos petits magistrats aux ordres entendent-ils allumer un contre feu, ou alors envoyer un signal ? Je ne suis pas dans le secrets des odieux.
Madame Eva Joly qui dénonce la corruption des magistrats français, doit évidemment hausser les épaules, à la nouvelle de cette mise en examen grotesque.
A merlin : vous avez peu-être raison : cette mise en examen cache sans doute autre chose.
Il faut souligner cependant que le montant de 19000 euros révèle l’escroquerie, mais qu’en fait le détournement est beaucoup plus élevé. Il faut tenir compte du fait que sans ces détournements d’argent, ces politicards ne réussiraient pas à être élus et resteraient de vulgaires petits fonctionnaires à user leurs lustrines dans un minable bureau d’un ministère quelconque. Il faut donc ajouter à ces détournements tout l’argent qui leur ‘tombe du ciel’ une fois élu et qui leur permet ensuite de financer les campagnes électorales suivantes ! Par contre les candidats honnêtes qui ne bénéficient pas de ces détournements n’ont pas assez d’argent pour financer leur campagne et sont battus.
Ces élus : Tous pourris !
@ abad,
Oui, mais attention aux manipulations et aux pièges.
Vous analysez bien le fonctionnement de la démocratie en France, il y manque les manipulations, les pièges et, le cas échéant, comme dernier argument des corrompus, les menaces de mort et les assassinats. Les juges français, à leur décharge, sont souvent menacés de mort et pas par les petites frappes de banlieue.
Donc la plus grande circonspection est de mise lorsque l'on lit ce genre de nouvelles.