Silvère, né en Campanie, fut le successeur d'Agapit dans le pontificat. Il fit briller sa doctrine et sa sainteté dans la poursuite des hérétiques, et sa force d'âme apparut tout entière dans la manière dont il maintint le jugement d'Agapit. Malgré les instances réitérées de l'impératrice Theodora, il se refusa à rétablir Anthime qu'Agapit avait déposé de l'évêché de Constantinople comme fauteur de l'hérésie eutychienne. Rendue furieuse, Theodora manda à Bélisaire d'envoyer Silvère en exil. L'île de Ponza fut le lieu de son bannissement. On rapporte qu'il écrivait de là en ces termes à l'évêque Amator : « Je vis d'un pain de tribulation et d'une eau d'angoisse ; et cependant, je n'ai point abandonné, je n'abandonne point ma charge. » Bientôt, en effet, usé de chagrins et de souffrances, il s'endormit dans le Seigneur le douze des calendes de juillet. Son corps, porté à Rome et déposé dans la basilique Vaticane, a été illustré par de nombreux miracles.
(bréviaire)
(photo, trouvée sur le site de l’ICRSP : saint Silvère est le saint patron de l’île de Ponza. Selon la tradition, des pêcheurs furent pris dans une tempête, et ils implorèrent l'aide du Pape Silvère. Une apparition de celui-ci les attira vers Palmarola, où ils accostèrent sains et saufs.)