Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vaclav Klaus et l’euro

Le président tchèque Vaclav Klaus dit tout le mal qu’il pense de l’euro dans une tribune publiée par le Financial Times.

« En 1998, la zone euro était d'abord un projet politique et on pensait généralement que ses fondements économiques seraient créés dans une phase ultérieure. Une entité économique devait être créée, cimentée par une monnaie commune. Ces espoirs n'ont pas été atteints jusqu'ici", écrit-il.

Il souligne que la croissance dans la zone euro est plus faible que dans le reste de l'Union européenne et aux Etats-Unis et que la productivité a baissé de moitié par rapport aux 20 ans qui ont précédé sa création.

Il fait remarquer que « un pays avec une inflation au-dessus de la moyenne dans une zone à taux de change unique perd graduellement sa force compétitive et vice-versa. L'Allemagne par exemple a été poussée dans une situation déflationniste, qui a eu un effet négatif sur sa croissance. »

« Avec l'élargissement de la zone euro, les différences d'inflation peuvent devenir plus grandes » constate-t-il. Ainsi la Slovénie qui était à 1,6% d'inflation à son entrée dans la zone euro en janvier 2007 est à 6,9% en mars 2008, le taux le plus élevé de la zone.

Il insiste : « Nombre de problèmes de la zone euro sont causés par l'introduction d'une monnaie commune dans un groupe de pays disparates, dont chacun a besoin d'un taux d'intérêt et de change différent. » L'Europe pourrait avoir à faire face à « une crise sérieuse » face à la concurrence chinoise et indienne et à la montée des prix des matières premières, et dans ce cas une monnaie commune ne serait pas d'une grande utilité.

« Dans la pratique l'euro a montré que forcer une Europe économiquement disparate dans une entité politique homogène au travers d'une décision politique est de l'ingénierie politique par excellence et a été loin de bénéficier à tous les pays », conclut Vaclav Klaus.

On sait que le président tchèque est beaucoup plus eurosceptique que son gouvernement. Il n’empêche que le gouvernement ne donne aucune date quant à une éventuelle entrée de la République tchèque dans la zone euro…

Les commentaires sont fermés.