La Halde a reçu en moyenne 6.222 réclamations en 2007, contre 4.058 en 2006, soit une augmentation de 53%.
Le nombre moyen mensuel est ainsi passé de 141 en 2005 à 518 en 2007.
Le critère le plus souvent invoqué est « l’origine » (27,1%), suivi du critère santé-handicap (22%). L’âge, le sexe et les activités syndicales représentent chacun 6% du total.
L’emploi représente plus de 50% des réclamations.
La Halde souligne que 69% de ses « recommandations » ont entraîné des modifications législatives ou réglementaires, et que 83% de ses observations devant les tribunaux ont été retenues. (Il reste donc quelques rares magistrats qui osent rejeter les « observations » de la Halde.. .)
Mais elle se plaint de la difficulté de réunir les preuves de la discrimination, et demande la création d’un « délit d’entrave » pour lutter contre la rétention d’information.
Addendum. Louis Schweitzer a remis son rapport à Nicolas Sarkozy, qui a salué le travail et l'efficacité de la Halde et a indiqué "que le gouvernement continuerait de veiller à ce que les recommandations de la Haute Autorité soient suivies d'effets concrets", selon le communiqué de l'Elysée qui se poursuit ainsi: "Il a également invité la Halde à développer en plus de ses activités de lutte contre les discriminations, l'encouragement à des pratiques qui favorisent l'intégration. Il a rappelé qu'en effet si la sanction des discriminations était nécessaire, il était également important de sensibiliser l'opinion et de mener des actions positives pour éviter les préjugés à l'origine de nombreuses discriminations et donner la même chance à chacun au sein de notre République."
On reconnaît là le langage de la résolution que vient d'adopter le Parlement européen. Voilà donc la Halde promue propagandiste de l'action positive (nom officiel européen de la discrimination positive), avec pour tâche notamment de détruire ce que le Parlement européen appelle les "mythes" (Sarkozy dit les préjugés) qui s'y opposent.