Au lendemain de la séance de l’Assemblée nationale où nombre de députés UMP ont boudé le vote sur la loi OGM, avec la conséquence que l’on sait (le vote d’une motion de procédure communiste), la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée, saisie pour avis sur le projet de loi sur la réforme des institutions, a rejeté le texte, par quatre voix contre trois.
Trois députés UMP, dont le président de la commission Axel Poniatowski, ont voté pour le projet mais trois autres : Jacques Myard, Hervé de Charette et Roland Blum, ainsi qu'un député PCF, ont voté contre.
Tentant de minimiser ce rejet, Axel Poniatowski a notamment expliqué à l’AFP : « Les députés sont gênés par un certain nombre de points de blocage comme la suppression du référendum obligatoire pour toute nouvelle adhésion à l'Union européenne. »
Jean-François Copé a lui aussi déclaré que les membres de la commission avaient voulu exprimer « leurs interrogations » sur la disparition du référendum obligatoire.
Bref, le coup de la suppression du référendum sur l’adhésion de la Turquie leur reste en travers de la gorge…
De son côté, la commission des Lois de l'Assemblée nationale a adopté (par un vote des seuls députés UMP, le PS votant contre) un amendement au projet de réforme des institutions autorisant le président de la République à s'exprimer devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles.
Sarkozy voulait que le président puisse s’exprimer devant chaque assemblée. Il avait fini par accepter que ce soit devant les assemblées ou devant le Congrès. Les députés UMP de la commission des lois ont dit : ce sera seulement devant le Congrès…
En outre, la commission des Lois a adopté un amendement qui supprime du projet le transfert au président de la République des compétences du Premier ministre en matière de défense. La gauche est contre ce transfert, mais de nombreux députés UMP le sont aussi…
Addendum. Les députés UMP ont fait adopter deux amendements socialistes: l'un limite strictement le cumul des mandats des ministres, l'autre supprime l'obligation explicitement voulue par Sarkozy de fixer un nombre maximum de ministres.
L'un des tout derniers amendements adoptés a été celui du rapporteur UMP du projet de loi, Jean-Luc Warsmann, rendant obligatoire un référendum pour l'adhésion à l'Union européenne de pays représentant au moins 5% de la population de l'Union. Une périphrase qui désigne hypocritement la Turquie...
La commission des lois a adopté vers minuit le texte ainsi amendé, sans les voix du PS. La discussion du projet devrait commencer le 20 mai en séance plénière.
Commentaires
C’est une pseudo-fronde qui révèle la petitesse de ces députés qui amusent la galerie avec cette histoire des OGM sans grand intérêt. Ils auraient mieux fait de réagir à la manifestation de Grasse qui révèle que désormais l’état français est sous la dépendance de l’Islam et des pays musulmans. Ils n’ont pas eu un mot à ce sujet qui touche pourtant aux principes fondamentaux de notre société.
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Rendons hommage à Roger Holeindre qui, hier, a su organiser, malgré les vicissitudes actuelles, une importante manifestation pour commémorer le 13 mai 1958. Certes, ce jour là fut une journée des dupes par la volonté du traître De Gaulle, que les Français d’Algérie ont ramené au pouvoir cette année là, pour leur malheur ! Grâce à Roger Holeindre, Pierre Descaves et leurs compagnons, cette manifestation se voulait être le prélude de la nécessaire reconquête pour que notre pays ne disparaisse pas ! Toute l’assistance l’a bien compris ainsi.
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Les députés sont gênés par un certain nombre de points de blocage comme la suppression du référendum obligatoire pour toute nouvelle adhésion à l'Union européenne."""
Quand on voit de quelle manière a été pris en compte le résultat du référendum sur la constitution européenne, on ne peut que conclure en disant qu'ils nous prennent vraiement pour des C..