Vers 379, Grégoire fut appelé dans la capitale, Constantinople, à la tête de la petite communauté catholique fidèle au concile de Nicée et à la foi trinitaire. En ce temps, la majorité adhérait à l’arianisme, qui était le « politiquement correct » et que les empereurs jugeaient politiquement bénéfique. Il se trouva donc dans une condition minoritaire, et entouré d’hostilité. Dans la petite église de l’Anastasis (Résurrection), il prononça cinq Discours théologiques, précisément pour défendre et même rendre intelligible la foi trinitaire. Ce sont des discours restés célèbres pour la sûreté de leur doctrine et par l’habileté du raisonnement qui font réellement comprendre quelle est la logique divine. Et leur splendeur formelle nous fascine encore aujourd’hui. Suite à ces discours, Grégoire fut qualifié de « théologien », et c’est ainsi que l’appelle l’Église orthodoxe, « Le Théologien »*. Et cela parce que la théologie n’est pas pour lui une réflexion purement humaine, ou seulement le fruit de spéculations complexes, mais parce qu’elle découle d’une vie de prière et de sainteté, d’un dialogue assidu avec Dieu. C’est seulement ainsi qu’il fait apparaître à notre raison la réalité de Dieu, le mystère trinitaire. Dans le silence contemplatif, marqué par l’admiration des merveilles du mystère révélé, l’âme accueille la beauté et la gloire divines.
Benoît XVI, 8 août 2007
* Mais aussi les Eglises grecques-catholiques.