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Le Conseil d’Etat et la mosquée de la cité U d’Antony

Le Conseil d’Etat a rejeté hier le recours des étudiants musulmans de la résidence universitaire d’Antony contre la fermeture de leur « salle de prière » en janvier... mais il affirme leur droit à avoir un lieu de culte.

Le Conseil d’Etat estime que le Crous « n’a porté aucune atteinte manifestement illégale aux libertés fondamentales de culte et de réunion », parce que les conditions dans lesquelles cette salle était utilisée ne permettaient pas de garantir « les moyens de veiller à sa sécurité ».

Il ne justifie la fermeture que pour ces raisons de sécurité, et il ajoute : « En l’absence de disposition législative ou réglementaire spécifique à la pratique des cultes dans les résidences universitaires, le Crous doit respecter tant les impératifs d’ordre public que le droit de chaque étudiant à pratiquer, de manière individuelle ou collective et dans le respect de la liberté d’autrui, la religion de son choix. »

Autrement dit, le Conseil d’Etat donne raison, sur le fond, aux musulmans, alors que jusqu’ici il était admis par tous, au nom de la « laïcité », qu’il ne pouvait pas y avoir de lieu de culte dans une résidence universitaire.

Désormais, face à la religion dominante, on décrète que les étudiants ont droit à des lieux de culte.

J’ai beau écouter attentivement, je n’entends pas les cris des défenseurs patentés du laïcisme...

Il est vrai que si l’interdiction des lieux de culte dans les résidences universitaires est conforme à l’esprit de la loi de 1905, il n’y a rien dans le texte même de la loi qui puisse appuyer cette interprétation.

Quoi qu’il en soit, les étudiants catholiques doivent s’engouffrer dans la brèche. Le Conseil d’Etat a décrété que le Crous doit respecter leur droit à pratiquer leur religion de manière collective.

Il est de leur devoir de réclamer du Crous, dans toutes les résidences universitaires, une salle qui puisse être transformée en chapelle.

On ose espérer qu’ils soient soutenus dans cette démarche par le clergé.

L’action ou l’inaction dans ce domaine sera un test de l’état de dhimmitude de notre pays.

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