Il a été dit que le Vatican s’était « démarqué » des déclarations de Magdi Cristiano Allam sur l’islam, voire même s’était inscrit en faux contre ses déclarations. La vérité est que le P. Lombardi, dans un texte qu’il faut lire en entier, et qui est une critique, non des propos du converti, mais d’Aref Ali Nayed, écrit ceci :
« Accueillir dans l’Eglise un nouveau croyant ne signifie pas, évidemment, que l’on adopte toutes ses idées et positions, notamment en matière politique ou sociale. Le baptême de Magdi Cristiano Allam est une bonne occasion de réaffirmer expressément ce principe fondamental. Il a le droit d’exprimer ses idées, qui restent des idées personnelles et qui, bien entendu, ne deviennent en aucune manière l’expression officielle des positions du pape ou du Saint-Siège. »
Cela va de soi. Et Magdi Cristiano Allam l’a confirmé lui-même : « Je souscris totalement » à cette déclaration « qui fait la distinction entre mes idées personnelles (...) et la position officielle de l'Eglise ».
On lira avec intérêt, sur le blog en français de Sandro Magister : (1) des précisions sur le converti, le texte intégral de la lettre de Magdi Cristiano Allam au directeur du Corriere della Serra, la réaction d’Aref Ali Nayed au baptême de l’ancien musulman par le pape, et la réponse du P. Lombardi ; (2) ainsi qu’un texte de Pietro De Marco, et l’analyse des derniers numéros de l’Osservatore Romano, avec notamment le commentaire sur les déclarations du roi d’Arabie saoudite. (On s’étonnera, mais c’est un détail, des paragraphes sur « Raimondo Lullo » : le traducteur ne paraît pas savoir que ce personnage a toujours été appelé Raymond Lulle en français.)