Le 30 avril 2000, premier dimanche après Pâques, le pape Jean-Paul II canonisait sœur Faustine Kowalska et annonçait que désormais ce dimanche serait la fête de la Miséricorde, selon ce qu’avait demandé le Seigneur à la religieuse polonaise.
La liturgie reste celle du dimanche. L’évangile (dans tous les calendriers) est celui des deux apparitions de Jésus aux apôtres rassemblés, le soir du jour de Pâques, et le soir du dimanche suivant. Il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. Les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez. » La rémission des péchés par le sacrement de pénitence (qui découle du cœur du Christ ouvert par la lance sur la croix) est évidemment centrale dans l’œuvre de la miséricorde divine.
Du 2 au 6 avril aura lieu à Rome un congrès international sur la Miséricorde, qui sera ouvert par une messe que célébrera le pape Benoît XVI. (Le congrès est une façon de célébrer le troisième anniversaire de la mort de Jean-Paul II, le soir du 2 avril 2005, alors que l’on était déjà liturgiquement dans le dimanche de la Miséricorde.)
J’apprends par l’excellent article de Jeanne Smits dans Présent que trois évêques français vont y participer. Et que l’un d’eux, Mgr de Monléon, évêque de Meaux, se pique de nous expliquer ce qu’est la miséricorde.
Il ferait mieux de nous expliquer pourquoi « l’Eglise qui est en France » a osé supprimer le mot miséricorde de sa liturgie.
Je rappelle une fois de plus que dans la version latine officielle des psaumes, le mot misericordia apparaît 129 fois. Et que dans ce qui tient lieu de psautier dans la liturgie francophone (sous copyright aelf), il apparaît deux fois. Et ces deux fois, uniquement pour éviter une répétition avec le mot amour qui est censé traduire tout et n’importe quoi.
Les psaumes constituent l’essentiel de la prière de l’Eglise. La falsification opérée par « l’Eglise qui est en France » (sous copyright aelf) est diamétralement contraire à la célébration de la Miséricorde, qui d’élément central (« la clef des œuvres de Dieu », ose dire Mgr de Monléon, citant saint Thomas d’Aquin), devient extrêmement marginal.
Il serait bon que le congrès incite à une profonde révision des psaumes en français (sous copyright aelf), pour que le mot miséricorde y retrouve sa place.
Commentaires
bonjour, je reviens du congrès sur la miséricorde à Rome, et je trouve votre article sur miséricorde et liturgie: pourquoi ne pas faire part de vos convictions à ceux qui sont impliqués dans cette démarche? vous avez différents sites pour cela: jeunesmiséricorde,miséricordefrance, missionnaires de la méséricorde...